vendredi 31 juillet 2009

Peu.

* Spleen et mollesse, je me tords le bras pour écrire, pour m'activer.

* Vivement que tout le monde arrête d'être en vacances.

* Découvert avec mille trains de retard Dr House. Je comprends qu'on puisse en être accroc, très efficace, très prenant. Si l'on excepte les deux minutes standard de mièvrerie en fin d'épisode, c'est très intrigant. Qu'il y ait cinq saisons en revanche est pour moi, à ce stade, une vraie énigme. Surprenant que ça puisse tenir si longtemps sans s'user...

jeudi 30 juillet 2009

mercredi 29 juillet 2009

Qu'étaient au boulot qu'étaient pas au boulot.

* Nouveau contrat de RSA signé. Voilà où j'en suis.

* Fêter ça à la bière, 6 mois de rabiot.

* Solder l'intensité complexe des mois d'avant. Comme on peut. Comme on peut pas. Comme on aimerait pouvoir.

* Tourner la page, me dit-on, me dis-je.

* Crappy end of afternoon.

* Les grimaces, puis le rire, puis l'émerveillement de Sam lorsque son prof de sport lui parle de sexe, qui a jamais filmé ça mieux? Personne.

* Revoir F&G c'est s'entendre dire : bonne chance, si tu veux jamais au moins approcher cette justesse et cette beauté.

lundi 27 juillet 2009

Gloire aux mauvais prêtres.

* Dire encore un peu du FID, donc... Il faudrait pouvoir raconter la discussion houleuse entre Jean-Pierre Gorin et un "militant d'extrême gauche" qui hurlait son dégoût vis-à-vis de Tout va bien, et se croyait à une projection "militante" sponsorisée par Politis ("...et j'en profite pour tirer mon chapeau à mon amie Keny Arkana!", ben écoute super, on lui dira), où se sont dits les mots les plus pertinents du festival, où l'on a été à deux doigts de vraiment parler de mise en scène, allez soyons honnête, on en a même parlé pendant cinq bonnes minutes, puis Rehm, qui était un peu stressé d'entendre le ton monter, a préféré clore le débat. Je crois que quelqu'un filmait dans la salle, j'aimerais bien revoir ça... Lorsque Gorin expliquait qu'il ne faisait pas un film pour conforter le spectateur dans ses opinions, que pour ça il n'y avait qu'à aller à l'église, et que ce qu'il entendait dans ces reproches, c'est qu'il était "un mauvais prêtre", et s'en félicitait, c'était vraiment réjouissant. Et quand il s'est mis à parler du cadre, de ce que ça signifiait de cadrer, de ce que la télévision avait transformé du rapport au cadre, lorsqu'il a commencé à parler de "neutralisation du cadre", ça devenait vraiment passionnant. Dommage que l'élan ait été coupé.

* On peut cependant écouter Gorin ici, pour compenser. Ne serait-ce que parce qu'il y parle d'Ici et ailleurs, que j'ai d'ailleurs revu au FID avec les yeux toujours autant écarquillés. Clairement le plus grand film du groupe Dziga Vertov, celui qui me laisse toujours le plus admiratif en tout cas. Pas du tout un film de bon prêtre.

* Pour les films, je cherche comment parler d'Hinterland, qui est un peu raté, mais aussi souvent beau, c'est justement un film de cadre, un film qui veut montrer, un film émerveillé. Dès qu'il se met à parler, c'est souvent moins fort. C'est un peu fragile, je me reconnais un peu dedans, ça fait un peu premier film pas complètement assuré (alors que ça n'en est absolument pas un), qui essaie de se donner une assise par le discours mais est en vérité surtout à l'aise à filmer, au plaisir de filmer et de montrer un lieu fou et fascinant, un lieu immédiatement cinématographique (c'est un peu la bulle du Truman Show, vous savez, la fausse mer et le ciel en matte-painting collé sur un dôme). Film de lieu, donc, ce que le documentaire contemporain sait bien faire, je trouve, ce d'où mes premiers films viennent aussi. Ce dont j'essaie de me détacher un peu, dans les Dragons. Mais ça ne veut pas dire que je n'y reviendrai pas (le projet 3A.S. avec Jiko, notamment).

* D'ailleurs, d'autres films de Marie Voignier sont visibles ici, je ne sais pas ce qu'ils valent, pas encore regardé.

* Ah oui, Adieu, mon général, de Muriel Montini, j'ai promis de le dire sur mon blog, je recopie le mail que j'avais écrit rapidement lors du festival : "montini, son film est atroce, hideux, pourri d'un mépris de classe évident, le film qui donnerait envie d'être misogyne, on sent qu'elle voudrait faire No sex last night, elle fait surtout No film today, si vous permettez cette pirouette nulle..." Je précise, à toutes fins utiles, que c'était une boutade, que je ne suis évidemment pas devenu misogyne, bien que j'en connais au moins une qui en est persuadée.

* D'autres notes plus tard, peut-être...

dimanche 26 juillet 2009

samedi 25 juillet 2009

Hitting the ground.

* D'accord, c'est très triste, que Gordon Gano fasse un album solo aussi pourri que "Hitting the ground", mais bizarrement, le meilleur morceau, c'est un copycat de vous savez quoi, si vous connaissez les Violent Femmes (je veux dire, le riff de départ si vous reconnaissez pas, vous êtes des faux), et il faut l'écouter, PJ Harvey couine comme si c'était la fin du monde (la version Gano est nulle).



* La vodka me rend triste, c'est vraiment le pire alcool pour moi. Évidemment j'adore.

vendredi 24 juillet 2009

Je ne parle toujours pas du FID, je vous le montre.

* C'est bien aussi, non?

* Série Noire, donc, de Jean-Claude Rousseau, à voir chez Independencia.

mardi 21 juillet 2009

Les dragons avant les Dragons.

* Toujours pas le temps d'écrire sur le FID, pour la peine je déterre ces vieilles vidéos, tournées et montées seul en 2006, et qui donnèrent le coup d'envoi aux Dragons, permirent de donner une assise à la relance du projet, l'impulsion au "vrai" tournage que vous savez, presque trois ans après, et qui fut un retour au pays des fantômes de ces images (ces montages sont parfois un peu ridicules, je découvrais à peine ma caméra, je découvrais à peine final cut, je faisais au feeling, je tentais des trucs quitte à faire n'importe quoi).







* Pour ce qui est du film tel qu'on l'a tourné, j'avais vu ceci, et j'étais content que ça existe, mais je savais que je ne voulais surtout pas faire la même chose, avec tout le respect que je peux avoir pour Marcel Trillat. Normalement, à la rentrée, disons pour compter large en septembre ou en octobre, la copie définitive dira si on y est parvenus ou pas.

* Et sinon, la plongée la plus géniale de la télévision américaine est sur cette vidéo, regardez notamment à partir de la cinquième minute.

lundi 20 juillet 2009

La cata.


* Enfin dispo depuis quelques jours, le 13è et dernier épisode de Dollhouse, qui n'avait jamais été diffusé à la télévision (je suppose que la série est annulée?). Très étonnant, ce final, pas sûr d'avoir tout compris, mais c'est terriblement désenchanté, très très sombre, très émouvant je trouve, le premier plan de grue, au tout début, quand le titre apparaît, qui mène à l'image ci-dessus, est tout bonnement incroyable, le plus beau et plus désespéré plan de science-fiction que j'aie vu depuis Les Fils de l'homme, si je ne m'abuse (ce qui me ramène à une discussion récente avec ER où l'on discutait de la valeur de la catastrophe à l'écran, ces dernières années, où l'on se disait que la catastrophe paraissait désormais, en fiction, comme inévitable, que l'on était depuis les Fils de l'homme de plus en plus souvent dans l'anticipation, de plus en plus rarement dans un futur lointain, même Le Roi de l'évasion c'est de l'anticipation dixit Guiraudie, ici dans Dollhouse c'est 2019, et c'est du post-apo suggéré, génialement suggéré, par quelques touches de mise en scène, avec économie, du vrai post-apo de série B actualisé, impressionnant -- sauf qu'ici cela contredit notre impression, que la catastrophe était de moins en moins vue comme un malheur, de plus en plus comme un passage obligé qui permettrait de réinventer, pas de reprendre à zéro pour autant, mais d'inventer autre chose, d'aller différemment, peut-être d'aller mieux, je ne sais d'ailleurs pas ce qu'il faut en penser, est-ce que souhaiter la catastrophe ce n'est pas en un sens réactionnaire, je veux dire que là tout de suite en l'écrivant, ça me ramène à ces quelques faux écologistes misanthropes qui considèrent l'homme comme une maladie de la Terre, etc, ces dégueulasses-là...).

dimanche 19 juillet 2009

Independencia.

* J'ai dormi deux heures, ne comptez pas sur moi.

* Lisez plutôt ça.

samedi 18 juillet 2009

Name the names on the gate.



* Sans doute la dernière fois que j'évoque Passemerveille ici, sauf si la diffusion télé se fait, un beau jour. Faut cliquer dessus pour la voir en grand et lire les noms. Merci à Rémi.

* Ce sont les Dragons, dont le montage images s'achèvera sûrement demain, qui vont devoir désormais trouver leur chemin. J'ai envie de supposer que la copie zéro sera prête en septembre.

* Je pense à écrire la suite et la fin du bilan des films vus au FID dans les jours prochains, promis. Bienvenue aux nouveaux lecteurs (Camille, vous ai-je croisé(e) lors d'une des projections Marseillaises?).

mardi 14 juillet 2009

Days off #45



* Copyright MG par PL.

lundi 13 juillet 2009

samedi 11 juillet 2009

jeudi 9 juillet 2009

La vie est courte comme un pet.

* Tandis qu'à Paris, Frodon annonce élégamment son départ des Cahiers en invitant littéralement les lecteurs qui ne seraient pas de son avis à aller se faire foutre (lisez son article sur Whatever Works si vous ne me croyez pas), à Marseille, Burdeau écrit des petits billets un peu insignifiants dans la gazette du FID.

* Petit bilan après deux jours de prog où je me concentre sur les courts et les longs contemporains : la mode est apparemment aux plans faussement fixes, un peu tremblants, qui suggèreraient la vie, et aux panos violents illisibles qui font comme chourés à la sauvette. Et à l'exploitation de la "cradeur" censément poétique de l'image numérique. J'aurais mauvais jeu de prétendre que c'est toujours une mauvaise solution, en témoignent certains plans du très inégal et trop long August ist im Sommer de Tom Schön (qui donne dans l'autre gimmick du moment, à savoir la multiplication des supports, à l'occasion notamment d'une géniale séquence d'intro en super-8 impossible à raconter, qui quelque part n'est pas sans rappeler Miguel Gomez, et qui pourrait à elle seule se suffire comme court métrage pied-de-nez aux pénibles films de famille à la Henri-François Imbert-le-Mollusque, et à laquelle j'emprunte le titre du présent billet), et notamment un fascinant plan sur un oiseau noir à allure de dragon hésitant à s'envoler au bord d'un fleuve, rendu incertain par la vibration du zoom numérique. Mais on ne peut pas en dire autant de Die Hütte de Sophie Nys, déjà bien violenté par un double-sous-titrage irrégulier et gourmand et une projection douloureuse (j'ai très peur pour Passemerveille, maudite idée que de tout vouloir projeter en DVD ainsi, avec ces noirs rendus gris-clairs, ces mouvements d'appareils floutés, etc, etc), et finalement irregardable à force de sautes, d'à-coups et d'approximations. Impossible de prétendre avoir vu le film.

* Je vais pas faire le détail de tout ce que j'ai vu et pas aimé, on s'en fout un peu. Je m'arrête juste rapidement sur ce que j'attendais de pied ferme et qui m'a mal accueilli.

* Je passe rapidement sur Le Fleuve des 9 Dragons de Christelle Lheureux et Jean-Luc Vilmouth, qui sur une idée de petit malin (le film prétend avoir été réalisé dans le futur, à une époque où une langue unique aurait remplacé tous les idiomes, hormis le long du Mékong, où des Vietnamiens persistent à rêver du futur dans leur langue natale) brode un film irrespectueux de la parole et moqueur (les sous-titres mentent volontairement, plaçant des réflexions ridiculo-naïves dans la bouche des intervenants), un peu comme si un mauvais épisode de Strip-Tease s'était permis des interviews bidonnées face caméra. Les rires provoqués sont en conséquence assez dégueulasses, et trouvent leur apogée dans le sous-titrage d'une vache - je vous laisse mesurer le respect des interviewés dans ce rapprochement très classe. Dernier mot sur ce film à vite oublier : quand on prétend jouer sur la langue et trahir la parole, c'est assez consternant de se permettre de laisser passer de vulgaires fautes de grammaire dans les faux sous-titres.

* Je serai moins sévère avec L'Impossible - Pages arrachées de Sylvain George qui, fidèle à la filmo du cinéaste (et pour cause puisque cette "première mondiale" consiste en fait en une compilation de certains de ses courts métrages), s'avère tout à fait inégal, et confirme ceci : tant que George oublie Soukaz, tant qu'il ne se met pas à chichiter, à jouer du ralenti, de l'accident numérique, de l'expérimental bidon, il est capable de très grandes choses. Plusieurs séquences le disent ouvertement, laissées brutes, dans une énergie guerrière, chose déjà ressentie lors de la projection de trois de ses films récemment lors d'une programmation spéciale "Périphérie". Déjà il n'y avait rien eu à tirer de son pamphlet relou en Super-8 monté depuis des chutes de Soukaz, alors qu'en face, le long et sublime fragment en noir & blanc numérique du dernier film montré, avec les empreintes digitales des sans-papiers de Calais brûlées à feu vif, ou encore la traque terrifiante dans le parc, témoignaient d'une réelle puissance de restitution d'un événement vécu de l'intérieur. Ici, c'est un segment noir & blanc à nouveau, de manifestation parisienne virant à la stratégie guerrière, qui bluffe, convoquant la première partie des Amants réguliers sans pour autant verser dans l'idéalisation d'une jeunesse pas toujours romantique ni futée, ne négligeant pas la part de provocation, de défouloir gratuit et de naïveté grégaire à l'oeuvre. Voilà ce qu'il y a à prendre chez George, comme souvent, ces séquences qui n'hésitent pas à s'étirer outre mesure, malgré un montage nerveux, qui prennent leur temps d'abord pour s'extraire de la temporalité TV ordinairement admise (beau moment de spatialité lors de la découverte du carré VIP des journalistes, bloc à part, spectateur, du rond de CRS se resserrant à pas militaires sur la place), ensuite pour révèler les coutures jamais parfaites. Ceci étant, si le montage à l'intérieur de ces blocs-ci, que j'aime, me paraît souvent intelligent, je remarque, à force, la difficulté, à mes yeux, qu'a George à articuler cesdits blocs. Trop souvent, on les trouve posés bout-à-bout, et si l'on sent le travail interne, la logique organique des blocs, difficile de ne pas sentir, là encore, la couture hasardeuse des morceaux du corps global du film (d'ailleurs, quand George ne sait plus comment conclure, il fond au noir assez platement). Et ce ne sont pas les cartons grandiloquents (et moches, qu'est-ce que c'est que cette police???), autre tare, autre tic, de taille, de ces films, qui y résoudront quelque chose.

* Ces questions de montage, Raphaël Grisey parvient à les résoudre très fréquemment dans son beau Coopérative, qui pourtant ne partait pas gagnant d'une telle bataille : le film fonctionne en double-écran! Et pourtant fonctionne admirablement, composant de ce qui pourrait être un artifice esthétique gratuit, un réel moteur de mise en scène et de narration, construisant ainsi des suspenses, des hiatus, de belles solutions de représentation (il faudrait comparer le passage d'un des films de George où il tente de donner du sens à des inscriptions banales aux murs, et cette séquence formidable de Coopérative où la voix off surgit pour la seule et unique fois, afin de donner à la transmission murale un prolongement oral, et les cartons itou, s'inventant une façon de se poser à l'écran en légende, quelque chose de BD en somme, quitte à prouver blanc sur noir que l'image ment - et renvoyant ici Lheureux à ses petites manipulations risibles) et même d'autocritique (l'aveu de la destruction d'une termitière pour les besoins supposés, et a posteriori constestables, du film). Pour cela, j'excuse sans souci le montage un peu appuyé du bidon de bouquins et du puits, et les titres de livres lus en off par des mômes, métaphore pas des plus habiles. En tout cas plus belle évocation, pour l'instant, de l'allogène (ici rentré chez lui) vue en festival récemment (il faudrait qu'un jour je trouve le temps de parler de l'abominable et policier Sombras, vu à l'ACID à Cannes). Certains passages aux champs avaient quelque chose, allez j'ose, de ces films de paysage que j'adule chez Straub & Huillet.

* Enfin fissa : le nouveau Ariane Michel, La Cave, est une démonstration esthétique bluffante (et le seul film qui m'ait véritablement accroché à la Galerie Montgrand). Et un peu vaine. J'aimerais bien que ce soit une séquence extraite d'un long, d'autant que le découpage de fiction et le fondu final le laissent presque à supposer. En l'état, c'est à tomber, mais au moment où on tombe, ça fait justement plouf...

(* Ah oui, je tenais à relever des idées de bidouillages sonores très inspirées dans Burning Palace, un court métrage que je n'aime pas beaucoup au demeurant, mais depuis lequel je pense à certaines choses de son qui me plaisent bien...)

* Il semblerait que la projection de Passemerveille, le 11, soit gratuite. Donc plus d'excuse. En revanche, notez qu'elle aura lieu dans une bibliothèque. Pour une projection dans un vrai cinéma, payante et tout, venez le 13.

* D'ailleurs, pour Passemerveille, je suis un peu embêté que mes co-scénaristes ne soient pas crédités, j'ignore pourquoi, dans le catalogue officiel, alors que mes monteur et chef-op le sont... Grosse pensée donc pour L. et Jenkoe.

mercredi 8 juillet 2009

mardi 7 juillet 2009

Chanson de la ville silencieuse.

* Vous l'aurez remarqué tous seuls, Fileden n'est plus d'accord :

Dear ******,

Please note that your bandwidth consumption is at critical level.

Best regards,
Fileden.com Administrator

DO NOT REPLY TO THIS EMAIL
* Quelqu'un a une autre solution de stockage qui permet une lecture légère de mp3, comme c'était le cas avec Fileden?

lundi 6 juillet 2009

Bomber le horse.


* Et ouais, c'est toujours aussi classe, l'UCPA Bayard.

* Cassos à Marseille demain, sur la route du Passemerveille. J'ignore si je pourrai reposter d'ici mon retour, le 14. Date à laquelle le montage des Dragons reprendra.

* Les projets avancent, les projets naissent, les projets reprennent, pas grand chose d'autre à dire. Ah si, les piscines privées bourgeoises bellifontaines sont belles, mais toi-même tu sais que caisse à peau de foutre et donc pas toujours bien fréquentées (comprenne qui pourra).

* Ah oui, encore une belle découverte musicale avec Michael Hurley, via ce morceau génial, The Werewolf :

dimanche 5 juillet 2009

Open it!



* Quiconque a déjà donné des pilules à un chat ou à un chien sait que Michael Richards est un des plus grands acteurs burlesques au monde.

* Bon, j'arrête de vous saouler avec les Violent Femmes (au moins un temps) après ça, mais tout de même, See my Ships, extrait de l'album "3", je ne pouvais pas manquer de vous le signaler (je comprends pas bien où les paroles veulent en venir, mais musicalement, c'est gigantesque, vous trouvez pas?) (décidément, ce sont vraiment leurs balades que je préfère) :

samedi 4 juillet 2009

Tsais que jte kicke grave, toi?


* On n'a pas dansé avant-hier soir, sans doute parce que c'était une soirée fréquentée presque exclusivement par des sourds. Au-delà de la blague, via Vig ça fait plusieurs fois que je fréquente des sourds en soirée, et outre qu'à chaque fois ce sont de bonnes soirées, ce sont aussi des soirées très intéressantes, où à chaque fois j'en apprends plus sur les usages. L'organisation sociale est vraiment différente d'une soirée classique, puisque tout le monde doit se regarder dans les yeux pour se parler, on commence en tous petits groupes, deux ou trois, qui prennent du temps à s'élargir, quand on arrive à quatre ou cinq en fin de soirée c'est comme une victoire, on n'est pas sûr que tout le monde a bien suivi ce qui a été dit, mais c'est chaleureux parce que chacun se concentre, on essaie de ne pas trop perdre le fil, et puis on est forcément physiquement plus proches, il y a quelque chose de plus tactile, forcément, il faut attraper le bras de l'interlocuteur que tu as choisi, s'il ne te regarde pas, il y a une proximité physique qui change la nature de l'échange, et puis peut-être quelque chose de plus mesuré dans ce qui est dit, de plus pensé, de plus articulé si j'ose dire, on va à l'essentiel, on est expressif. C'est un peu dur au départ parce qu'il ne faut pas être inhibé, qu'il faut oser être expressif, justement. Et puis ouvrir la bouche, ne pas aller à cent à l'heure, s'assurer régulièrement d'être compris. Ça pourrait être un peu épuisant, à la longue, je ne sais pas, en tout cas jusqu'à présent ça va. Et puis comme disaient Vig et Liam hier, c'est intéressant d'inverser le rapport de minorité/majorité, de se rendre un peu compte. De belles rencontres en tout cas. Dont, pour l'anecdote name-droppante, le môme du Pays des sourds de Phillibert, qui a bien grandi.

* Les Violent Femmes qui chantent du Rilke (Herbsttag), en live qui plus est, c'est assez incroyable :

vendredi 3 juillet 2009

Some things are wrong.

* Le sommet de cynisme du dernier épisode de la saison 7 de Seinfeld, lors de la mort de Susan, m'a pas mal secoué. Il est en un sens logique, mais m'éloigne un peu des personnages, me les rend violemment moins sympathiques. J'avais donc très peur. Mais bizarrement, l'hommage à Marjorie Gross à la fin du premier épisode de la saison 8 permet de contrebalancer: quel culot d'écrire de tels épisodes sur la mort après le décès d'une des productrices de la série! Comme d'habitude avec Seinfeld, cette articulation très étroite entre le processus d'écriture et les épisodes frappe. Il y a une porosité qui n'a même pas besoin d'être dite, on la sent, cette articulation, on la sent, cette contamination. À partir de l'épisode de mise en abyme de la série dans la saison 4, de toute façon, il y a la fascination d'un système qui s'auto-alimente, régulièrement la série se permet des private jokes avec le spectateur fidèle, limite on se fait tout petit, tant on est impliqué, on admire et on partage. D'où la violence de ce cynisme. Quelque chose qui rappelle en un sens ce que disait David Chase des Sopranos, qu'il devait régulièrement rappeler que Tony était un salopard capable des pires crimes, pour l'éloigner au moins un peu, au moins un temps, de la trop grande empathie du public pour lui. Ne jamais oublier que Jerry est un sale type, au fond (pas un criminel, évidemment, mais un sale type quand même).

* On n'a pas eu la résidence de montage. Grrrrr...

* Manque notamment à la discographie des Violent Femmes d'hier un album intitulé Something's Wrong, sorti en 2001, et qui compile des inédits et des versions alternatives enregistrées entre 95 et 99. Album évidemment indispensable (notamment une reprise géniale d'Every Breath You Take, qui juste par une réorchestration très rock en devient flippante).

jeudi 2 juillet 2009

Gropossum.

* Bon ben pas de nouvelles de Périphérie hier, ils étaient injoignables toute la journée, on espère que le téléphone ne sonnera pas dans le vide aujourd'hui. Mais je dirais que c'est mauvais signe...

* Du coup, comme je l'avais prédit, énorme compensation avec l'ami Gwen, on travaille à pas de géants sur un nouveau projet depuis quelques temps, qui se développe à une vitesse folle. C'est assez grisant, on n'a pas l'impression de faire de faux pas pour l'instant, ça tient le coup, c'est drôle, c'est sincère, on se freine sur rien, j'espère qu'on va continuer sur cette lancée. Je dis rien de plus, les peaux d'ours j'arrête de les vendre.

* Une fois qu'on avait atteint nos objectifs du jour, on a redéballé ceci, que j'ai fait récemment importer de mes Ardennes natales par mes parents après que Lewis Orne m'en a rappelé l'existence :



* Il a fallu se réingérer les règles, qu'on a sans doute un peu réinventées en live, parce qu'il y en a vite eu marre de feuilleter le livret, mais malgré le côté un peu laborieux du début de partie, le plaisir est toujours là. J'ai évidemment perdu 2-0 (on n'a fait qu'une mi-temps, aussi).

* Et demain, changement d'univers avec WW, on va reprendre nos créatures et leurs fringales autophages. On va voir ce qu'il ressort de deux semaines de pause dans l'écriture de ce long...

* Avant-hier, expérience sociale de l'embrassade prod-réalisateur, je suis pas très doué pour ces conventions-là, qu'on s'embrasse entre mecs, c'est pas que ça me gêne hein, j'ai juste aucunement le réflexe. Il y avait quelque chose de Seinfeldien dans l'hésitation : je tends la main, ou la joue? Et l'anticipation de l'au revoir : bon alors je ne tends pas la main puisqu'on s'embrasse. Et puis non, au dernier moment, alors que je me répétais "tends la joue", la main est venue toute seule, bien pavlovienne.

* Rien à voir : je suis infoutu de trouver les sous-titres (anglais, français, n'importe) de The Lost de Chris Sivertson, adapté de Jack Ketchum, et de Bad Biology de Frank Henenlotter, qui tous deux m'intriguent beaucoup. Si quelqu'un a une piste...

* C'est quand même la grande classe, globalement, ce label, Fat Possum. Le Summer of hate de Crocodiles, chez eux, et son brassage d'influences assez gonflé, est une de mes plus belles découvertes récentes. Deux extraits, I Wanna Kill et Summer of Hate, pour la route :






* D'ailleurs, toujours rayon zizique, je croyais que je connaissais tout des Violent Femmes, mais en réalité certaines choses dans cette liste m'avaient échappées. Tant mieux!

mercredi 1 juillet 2009

Apocalyptic Happening.

* Bon faut dire la vérité, en ce moment la musique m'intéresse plus que le reste.


* Et cette chanson increvable des Little Rabbits, tirée de leur plus bel album, Grand Public, sur le livret duquel il manque la moitié des paroles de la plus belle de leurs chansons, Apocalyptic Happening (impossible de me remettre des percus à 1:07).



* Si quelqu'un peut relire et corriger et combler le début des paroles, que j'ai tenté de retranscrire ci-après, et que je mets en gras (le reste est recopié du livret), il ou elle aura ma reconnaissance éternelle :

Last night what a night
I didn't dream
I was walking down the streets of Pompei
I saw a man
Then another man
Three men, a woman, a couple of children

Then came ?
A beautiful one
A beautiful ?
Watching the ?
Tired faces
Listening the silence
Watching the ceiling
Waiting for nothing
Something, anything
A couple of breezes
And still be waiting

They shook hands
And grease his very bound
All around ??? my knuckles

The situation : insane
I saw a girl felt much the same

????

The wise man marry a ???
Said Jesus Christ won't you come on down?
I've got a ???
Got a company car
I've got a house and a wife,
a chicken and a child
And I don't wanna lose it all

????

Hello, hello, hello,
How d'you feel,
How do you do,
Something real is about to happen,
Right now,
Don't get drunk,
Don't get drowned.

Someone you love,
Someone you fear,
Someone you never disagree with,
So you pray for sometimes,
When the wind blows,
When the church bell chimes.

Hello, hello,
How do you feel,
How do you do,
Something real is about to happen,
Right now,
Don't get drunk,
Don't get drowned.

As merry as the day,
As merry as the queen,
As merry as anything,
Eating or breathing,
As merry as a waterproof mockingbird
As merry, as merry,
As merry as a mocking birth.

Hello, hello, hello,
How do you feel,
How do you do,
Something real is about to happen,
Right now,
Don't get drunk,
Don't get drowned.

Hush hush everybody,
Hush please,
Leave your tongues in their honey-comb,
There's no room for breathing,
Keep quiet,
He's about to talk,
Let's clap our hands.
The very very first time God appears,
it's got to/needs to be celebrated,
3 cheers for God,
3 cheers for Holy Mary,
We're your sons,
I'm your baby.

Hello, hello,
How do you feel,
How do you do,
Something real is about to happen,
Right now,
Don't get drunk,
Don't get drowned.

Hello, hello, hello,
How d'you feel,
Something cool,
Something clean is about to happen,
Right now,
Don't be afraid,
They're back again.

Hello, hello,
How d'you feel,
What about dancing?
What do you fear
It's really got to happen,
Right now,
It's not too late,
Pour me another drink.

Hello, hello, hello,
How d'you feel,
What about you
Something queer is about to happen,
Right now,
Don't get dressed,
You're just a soul now.

Hello, hello, hello,
How d'you feel,
What do you scream for,
Let's have another toast,
Be sure he's already made up his mind,
So take it easy,
It's just a happening.

Hello, hello,
How d'you feel,
Something cruel,
Something freezing is about to happen,
Right now,
Didn't you gave for it.

* Une reprise (incomplète) de cette merveille, par Jacques Welcome (piquée sur le tribute So many friends of them) :



* ("As merry as a waterproof mockingbird", qui écrit ça? C'est fabuleux.)

* Sinon, on attend une potentielle bonne nouvelle (une résidence de montage) dans la journée. Allez on y croit. 3 cheers for it.

* Sinon, au pire, la bonne nouvelle c'est que ce bon vieux Gwen passe bosser tout à l'heure, c'est ça de pris!