mardi 29 septembre 2009

Sur ordre de Charlie.

* Extraits d'un mail de Charlie Rey, reçu ce jour, plein de belles private jokes :

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Et ta copine comment va-t-elle, ta référente adorée? Dis-lui si elle t'em... que les Thomé-Génot vont débarquer.
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Bientôt l'accouchement du film, j'espère qu'il sera aussi beau que ses créateurs : une couleur de la Méditerranée, les paroles paloises et l'originalité de l'œil d'un Ardennais, si avec tout cela ça ne plaît pas aux parrains et marraines, je me fais moine...
Moi ça va, je viens de reprendre le boulot cette semaine comme formateur cariste au Gréta de Sedan, juillet et août en vacances comme le Gréta y était.
La semaine dernière j'ai eu un rendez vous avec ma référente, elle vient me voir car j'attendais qu'elle m'appelle. Elle me dit :"Excusez-moi j'ai 20 mn de retard, je vais pas vous faire attendre, je vous refixe un rendez vous le mois prochain", voilà ce que c'est de s'appeler Rey Charles ! Elle me dit : "Je vous ai vu sur le journal et à la télé, c'est bien ce que vous faites." (sans commentaire)
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je te souhaite une bonne soirée et j'espère que mon petit mot te fera remonter le moral, donc sur ton blog demain je veux que tu marques : "Je suis en très grande forme et la vie est belle malgré les bonnes nouvelles journalières que Sarkozy nous donne."
* Dont acte.

* Je m'y plais bien, sur le tournage de '33, sinon, la semaine va être instructive.

* Tu vois Charlie, rien que du positif !

samedi 26 septembre 2009

Fun with Dick and Jane.


* Ce plan incroyable de Mad Men, saison 3 épisode 5, au beau milieu d'une conversation sur les différences salariales homme/femme, plan de fac de ciné si vous voulez, symbole lourdingue si l'on veut, et pourtant je vous assure qu'il n'est pas surligné, le plan est court, on le prend si on le voit, il existe d'abord en hors-champ sonore, le regard montant est préparé spatialement depuis le début de la scène, "j'envie tout ce que vous avez" lui dit-elle ensuite, épisode terrible de regards croisés essentiellement à la verticale, "ups and downs" dit le groom dans l'ascenseur, et l'autre enflure ne comprend même pas la blague, l'essence de Mad Men à mon sens, ce mélange pleinement assumé de gros sabots et de subtilité feutrée, où chaque détail a tant de poids narratif qu'on se demande comment on peut ne pas s'y noyer, presque rien n'est dit en somme, mais qu'est-ce que les plans sont bavards pourtant! Écoutez le froissement surmixé des draps lorsque Don est au chevet de sa femme qui vient d'accoucher, lorsqu'il se lève vers elle en refusant à demi-mot le prénom de son enfant, le point de montage ici, et ce son, on pourrait jurer qu'il va lui allonger une tarte. Et quelques séquences plus tard, ce plan publicitaire de Betty à la fenêtre qui montre le bébé à ses enfants, en bas de l'immeuble (ups and downs...) (ou encore la chenille à son fil, lors du rêve, tombant du ciel) (et ce Noir blessé dans la cuisine, la serpillère lavant le sang, de quoi s'agit-il? le découpage, essentiellement vertical encore, est remarquable, synesthésie parfaite du scénario et de la mise en scène), elle pourrait se mettre à chanter un slogan de lessive...

* Vous y auriez pensé, vous, à ce plan général rigoureux et bref, lorsque le gardien de prison fait sa blague lourde, et qui tombe sur son rire gras? Don n'a pas besoin de jouer la gêne, le plan le fait à sa place.

* D'ailleurs c'est un principe commun à tout l'épisode : seule la mise en scène est en droit d'éprouver de la gêne, tant les personnages doivent se l'interdire, par convenance, par nécessité, par survie.

vendredi 25 septembre 2009

Un ange passe.

* Jenkoe me fait lire un drôle de bouquin, fondamentalement dégueulasse, mais dans le même temps d'une très belle écriture, parsemé de très belles choses, impressionnantes de justesse, même, parfois. Inspirant et répugnant. J'en reparlerai peut-être.

* En attendant, avec le même Jenkoe et Kaherk, on a esquissé les contours de l'avenir (ça sonne comme une pub pour une assurance, nan?) et ça pourrait avoir une vraie gueule.

* Pour le reste, toujours pas le temps d'aller en salles, ce sont mes films qui m'occupent, Passemerveille à Amiens, Les Dragons en finition (Chloé, merci à elle, a fini la traduction, à nous les 104 festivals internationaux), les projets avec Jiko qui se relancent, EMGC aussi bien sûr, etc, etc.

* J'ai vu que Straub avait fini son film sur Gatti et qu'il allait bientôt être présenté en avant-première. Je vais donc pouvoir bientôt parler du mien, de toute cette collection de films encore secrète, chut encore un peu.

* Beaucoup fait la nounou ces temps-ci, c'est épuisant et gratifiant, mais ça me confirme que je serais incapable de ça en permanence. Tonton, c'est déjà bien.

* La semaine à venir sera consacrée au Manhattan lointain de '33, du côté des Frigos. Comptez pas trop sur moi (enfin on sait jamais, ça me donnera peut-être envie de causer, mais il est évident que ça me tiendra encore loin des salles).

mardi 22 septembre 2009

Ça va aller.

* Je me rendais compte de ceci, que les plus belles choses que j'aie pu voir cette année, pour l'instant, appartenaient essentiellement à la télévision américaine, je m'en rendais compte devant l'épisode de reprise de House, double-épisode, long métrage en vérité, plus beau mélo vu depuis une éternité, l'introduction m'avait déjà liquéfié, en larmes d'emblée, tout m'y prenait, l'attente du héros disparu en plan large en fin de saison 5, cette terreur puissante qui s'était emparée de lui, cette peur, cette angoisse, cette folie, cet aboutissement incroyable d'une série qui n'avait plus d'autres rails que la formidable densité, la formidable cohérence, la formidable humanité en crise de son personnage, personnage de télévision, personnage de fiction, personnage de cinéma le plus extraordinaire créé depuis une éternité, personnage sur qui tout repose, personnage à placer dans n'importe quel décor, n'importe où, personnage parfait, personnage scénariste et metteur en scène, rêve absolu de scénariste, vous avez remarqué la différence d'étalonnage entre l'introduction et le reste, et ces fondus par ajouts (je suis un vendu complet aux fondus par ajouts, un fondu de fondus par ajouts comme je pourrais dire à L. et ça la ferait rire) vous avez remarqué comme n'importe quel code peut s'appliquer à lui, même les pires choses, les plus appliquées, le smiley final, tout marche, tous les clichés, toutes les exagérations, comme si le scénario se devait d'avoir la main lourde, et comme cette mise en scène prouve sans cesse qu'il peut tout être, qu'il est un héros à part entière, un Héros complet, un Héros noble, donc un Héros dramatique, un Héros terrible, un Héros en échec permanent et pourtant toujours vainqueur même dans la pire des défaites, ça avait en somme à voir avec Vic McKey, il s'agissait en somme de dire que les Héros les plus embourbés sont les plus admirables, que dans leur faillibilité ils occupaient toujours l'écran, que la mise en scène ne pouvait qu'être à leur service, même si rien ne survenait, parce qu'eux-mêmes survenaient à l'écran, c'était en somme la même chose que les grosses paluches de McKey sur l'écran de plastique noir pourri du finale de The Shield, c'étaient les grosses paluches de Greg House sur sa propre vie, vous avez saisi comme finalement, dans toutes les séries américaines, même les plus ratées (la troisième saison de Gossip Girl, tiens, qui ne ressemble à rien, qui est nullissime), il s'agit toujours d'une course à la joie pure, que l'enjeu majeur est toujours là, est toujours ça, que sous-jacent c'est le bonheur qui tient, et que la mise en scène n'a pas de complexe pour ça, à cause de ça, regardez les arrières-plans des séries américaines, il s'y passe toujours quelque chose, un rai de lumière s'y promène, un détail s'y niche, vous avez vu le "let's prepare for success" du bus final dans cet épisode de relance? C'est exactement ça, tout dit "failure" mais tout crie "success", une vie réussie c'est une vie qui ne meurt pas, c'est aussi simple que ça, bonheur simple d'être en vie, de constater la lumière, la respiration, la peau, la beauté, la musique, le sourire, ça peut paraître neuneu et pourtant la série américaine propose un miroir permanent au pathétique, House le dit d'ailleurs ici, que le pathétique est ce qui est intéressant, beauté dans la tristesse, non pas beauté de la tristesse, soyons clair, pas de naturalisme crasseux, il s'agit d'espoir, de sublimation si l'on veut, de panthéisme, toujours, le cinéma est affaire de panthéisme, athée quand bien même, il s'agit de ça, de bonheur, jamais de mépris, humanisme complet de la série américaine, c'est un peu ce qui est dit dans le beau texte des Cahiers sur The Wire, malgré que je n'ai jamais accroché à la série, cette phrase sur le dernier plan, sur le "sauvetage" même du pire personnage, de la pire raclure, du plus irrattrapable, rattrapé parce qu'en vie, parce que palpitant, parce que là, parce qu'en présence, parce qu'en vie.

* Je ne crois pas avoir jamais autant été heureux qu'un héros fasse l'amour. Heureux pour lui. Ému. Bouleversé. Pourtant le cliché est là, les larmes, le pathos. Et pourtant que c'est beau...

* Vous vous rappelez l'épisode de F&G où Bill manque mourir de son allergie, vous vous souvenez du découpage, de l'enchaînement des plans, du plan final où le grand zigoto repart sur son vélo ridicule, sa selle trop basse, son cadre à l'arrière, cette façon de rebrousser chemin in extremis? Je disais récemment d'Import/Export à un ami que la mise en scène, sublime, disait régulièrement au scénario, discutable, "ça va aller, allez, ça va aller". Il n'est pas de meilleure intention de mise en scène.

lundi 21 septembre 2009

Grown so ugly.

* J'essaierai de réveiller l'essaim cette semaine, promis. En attendant, filez là, découverte merveilleuse. Un peu tardive hélas, beaucoup de liens sont morts, mais les références restent.

jeudi 17 septembre 2009

Zzzzzz...

* Ouais, je sais, l'essaim sommeille ces temps-ci... Je suis épuisé, j'espère, l'espoir m'épuise, je m'épuise, ça m'épuise, c'est épuisant, mais je garde espoir, je prends la confiance, ça fatigue, j'espère tenir, je crève, je change une roue, je repars.

* Globalement disons que les choses vont mieux. Et qu'il y a de belles choses en vue.

mardi 15 septembre 2009

lundi 14 septembre 2009

dimanche 13 septembre 2009

Nous marchons sous la neige en nous tenant le bras.

* Je ne sais pas encore bien ce que je pense du film, mais je sais que plastiquement, par poussées, il me fascine, je prends l'exemple de ce seul changement d'étalonnage du plan porté, sublime mais même au-delà, je ne sais pas encore me l'expliquer, que l'étalonnage d'un film me bouleverse, que rien que ça, déjà ça, me bouleverse, je n'avais jamais expérimenté. J'en reparle si je trouve comment.


jeudi 10 septembre 2009

Amiens.

* Oui, je sais, ce blog est chiant à mourir ces derniers temps.

* Passemerveille est sélectionné à l'EuroLab du Festival d'Amiens.

mercredi 9 septembre 2009

mardi 8 septembre 2009

Ils le ligotèrent et le jetèrent dans la Meuse. De ses longues griffes, il creusa les berges du fleuve, avant de se noyer dans les remous.

* Je pense à Charly, à Yannick, à tous les autres. Je pense aux Dragons. Je me dis que ça sert, que ça vaut la peine.

* À part cette nouvelle formidable, grosse journée, où j'ai fait "du montage et de la maïeutique" comme m'a dit F. Merci à N. Peut-être trouvé grâce à elles deux la solution à pas mal de mes problèmes matériels. Ouf.

* Du coup je ne suis pas allé au cinéma, trop crevé. Mais on s'en fout!

lundi 7 septembre 2009

Quand le feu est attisé, il faut le boire (si, si).

* Dépôt tout à l'heure avec Gwen du dossier de la sitcom SW!. Gros gros boulot, épuisant, on n'avait largement pas autant taffé sur Sirté-Baja avec Simon. Ça veut pas dire que c'est gagné pour autant, loin de là. Mais ce fut un bel entraînement pour un retour à la fiction, et surtout un beau premier entraînement à la comédie, avec ses déconvenues et ses bonnes surprises. On était surtout déçus que le Khan n'accroche pas à la V1, c'était un peu notre cœur de cible. Faudra qu'on lui fasse lire la Vdéf, vu que son retour nous a beaucoup aidés, en nous remuant sans vergogne, à affiner et réécrire et repréciser le truc. Quoi qu'en dise l'oiseau noir, je ne suis pas d'accord que le texte n'a pas évolué. Grâce à L. aussi, lectrice assidue. Qui elle aussi a déposé 9RDP, entraînement sérieux aussi pour elle. C'est chouette, ce petit village qui se constitue. On sait de plus en plus qui est avec nous.

* Si tout va bien, on en a beaucoup reparlé récemment avec Jenkoe, pas impossible que je devienne très bientôt, enfin, depuis le temps qu'on en cause, co-chef d'un village qui aurait cette géométrie variable des projets amis, des projets d'amis, des projets de nous (pour citer abusivement 1FPM1FPN). Un village qui s'appellerait sans doute Pik.

* L'entraînement à la comédie aura nécessairement des répercussions sur EMGC, beau projet de long dont j'ai vaguement parlé ici par touches. J'ai hâte d'en parler mieux.

* Pas pour autant que j'abandonne le documentaire, mais hors de question de s'enfermer nulle part. T.A.S, D.A.M et PdlBD, bref les projets avec Jiko, vont reprendre aussi (Ihu, si tu me lis...).

* D'ailleurs, les Dragons sont dans leur dernière ligne droite : le devis final est posé, bientôt, bientôt, la copie finale. Enfin!

* Et demain, montage-accouchage.

* Et demain, retour un peu en salles de cinéma aussi, si tout va bien. Ça aura fait longtemps.

vendredi 4 septembre 2009

jeudi 3 septembre 2009

Wé.

* La fin de la saison 4 de House, cf. photo du Day off précédent, est absolument sublime. Leçon de mise en scène et bien sûr d'écriture. J'avais prévu d'en parler en long en large et en travers.

* Et puis bon.



mardi 1 septembre 2009

Days off #54




* ...pour oublier.