dimanche 30 novembre 2008

samedi 29 novembre 2008

Aux armes.

* Encore sur le dernier épisode de The Shield : Vic devient spectateur, Vic n'est plus un personnage à partir du moment où il devient spectateur, qu'il est confronté à un écran. Le nombre de cadres dans les dernières séquences au bureau signifie clairement ceci, désormais Vic regarde ; les photos, les flics à la fenêtre, l'écran d'ordi éteint (il n'est jamais démarré vous avez remarqué?), on ne sait pas trop ce qu'il va devenir, on se doute bien qu'il va se remettre à courir derrière la fiction, peut-être qu'il va devenir un vigilante ou bien Patrick Bateman ; j'ai pensé à Frank Miller à la toute fin, cette attente que la lumière s'éteigne et puis Vic partant dans la nuit flingue à la ceinture, j'ai songé au shotgun du Batman de Frank Miller, au temps où Frank Miller était intéressant, je me demandais si Shawn Ryan pensait à ça, à la fin, j'ai eu très peur d'un suicide, ç'aurait été en trop, déplacé ; mais c'est quelque part un suicide potentiel (la vie de Vic MacKey en a toujours été un, de suicide potentiel, mais que ce n'était qu'aléatoire, hypothétique, du poker ; le suicide réel est impossible pour Vic, qui trouverait ça trop lâche) quand même si on réfléchit bien, il n'a pas le droit de sortir cette arme, son immunité peut sauter.

* Vous avez eu, vous aussi, cette impression que ça restait ouvert quand même? Qu'on pourrait avoir une espèce de spin off virant au vigilante super-héroïque? Vic en collants? Employé modèle le jour, facho masqué en quête de la famille qu'on lui a dérobée la nuit? Ce serait un pitch énorme ça, non?

* L'autre saison qui s'est achevée, c'est celle de True Blood. Petit bilan modeste ici.

* Jacky m'avait carrément survendu Step Brothers, je comprends pas bien...

vendredi 28 novembre 2008

Levée de boucliers.

* "If that isn't love well I guess I'll just never know", c'est le choix de musique de fin qui peut-être surprend le plus, et la forme même de ce générique... Parvenir à transformer ce procédé de montage, qui sur l'ensemble des saisons propulsait chaque épisode avec violence, ce cut sauvage, le transformer en une sorte de ballade mélancolique, c'était quand même inattendu. Les derniers épisodes avaient déjà été l'occasion d'une transition, les écrans noirs d'ouverture ne prodiguaient plus ce punch, cette énergie dévastatrice, ce côté marmite en ébullition, qui habituellement enflammait chaque démarrage. On était déjà sur un mode d'éloge funèbre, ce montage dynamique-là imprimait un ralentissement, comme une lente agonie. Faire d'un procédé de vitesse un procédé de lenteur, c'était déjà un des micro-exploits des derniers épisodes de The Shield.

* Il faudrait prendre le temps de repenser à cette dernière saison, à ces deux derniers épisodes, à l'intelligence immense de ces deux derniers épisodes, tout ce qui passe dans le moindre de leurs silences, de leurs virgules, de leurs points de montage, de leurs décadrages, de leurs flous, ces deux derniers épisodes sont gorgés d'affects, et pourtant n'en dégoulinent jamais, tout ce qui s'y déroule est à mes yeux exemplaire, chaque plan, chaque idée, chaque idée excèdant le plan même, une façon de prendre en compte ce qui excède du seul film, ce que charrie l'idée sérielle même, ce qu'elle signifie pour la fiction.

* The Shield s'arrête parce que son héros est privé de fiction. C'est tout de même la plus incroyable des idées de scénario au monde, non? Cette cravate, cette chemise, ces murs, le son de la soufflerie et des néons, j'imagine le temps passé par le chef déco sur le choix de l'ordi de Vic à la fin, vous avez vu comme il est choisi, vous avez vu ce noir poussiéreux, ce plastoc hyper-fragile, vous ne pensez pas que les grosses paluches de Vic vont le démolir rien qu'en l'effleurant?

* Mille détails de mise en scène à commenter, c'est infini, faudra y revenir, c'est d'une richesse... Repensez aux gros plans dans la salle d'interrogatoire, entre Claudette et Vic, comment décide-t-on d'un cadre pareil, comment imagine-t-on qu'il suffira d'un peu de jaune et de gris flou, une fraction de seconde passé devant le cadre, pour que déjà l'on devine ce qu'il y a à voir sur ces photos? Imagine-t-on quelque série policière française réussir de tels plans? Ou plus simplement : même les tenter?

* Cette foi dans le plan, dans tout ce que peut dire un simple plan de quelques images, et qui était en germe depuis le premier plan de générique du premier épisode de la série, explose dans cet épisode (les plans de Lem et de Terry, presque subliminaux, à la fin, vous vous rendez compte du poids qu'ils ont pourtant?).

* La série a pris le luxe de finir deux fois, une fois pour achever le scénario, une fois pour achever la mise en scène.

* Ah c'est sûr qu'en face, 24 : Redemption, le vilain téléfilm de luxe tout mou censé faire patienter jusqu'à la prochaine saison de 24 heures chrono, fait bien pâle figure...

jeudi 27 novembre 2008

Passwonder.

* Réfléchissant hier soir avec Chloé (merci la fée!) à la possibilité de traduire Passemerveille pour les besoins des festivals internationaux, nous nous sommes plongés dans les vieux dicos googlesques d'ancien français, afin de réfléchir au titre anglais possible. Moi j'étais plutôt partant pour tout simplement ne pas traduire le titre, garder "Passemerveille" tel quel, mais c'est peut-être une connerie... Passwonder ça sonne comment pour vous? Il manque la dimension argot d'ancien français mais bon... On perd un peu, forcément... Ceci dit l'anglophone y gagne un titre qui a un peu de sens.

* Sinon j'ai déniché de la même manière (Google décidément ça tue) ce fabliau, pour voir le terme en contexte. J'adore la très belle coïncidence de son titre.

mercredi 26 novembre 2008

Wilkommen Lino.

* Je suis donc encore une fois tonton.

mardi 25 novembre 2008

samedi 22 novembre 2008

Faire la bombe.

* Vous vous rendez compte qu'il ne reste plus qu'un épisode avant la fin de The Shield? La fin-fin, la vraie fin, vrai de vrai, 45 minutes left, ensuite c'est perpét' sans immunité. Si on ajoute à ça que la saison ultime n'a commencé réellement que depuis 4 épisodes, on atteint un niveau de frustration assez crispant.

* Mais quelle récompense, putain, que cet épisode 12, cette tension invraisemblable, il y a bien sûr cette pause, ce silence au cœur de l'épisode, silence terrorisant, véritable jeu de bonneteau scénaristique, j'ai immédiatement pensé aux phrases de Hitchcock à propos du suspense, précisément à la bombe planquée sous la table, vous savez ces célèbres phrases : "La différence entre le suspense et la surprise est très simple. Nous sommes en train de parler, il y a peut-être une bombe sous cette table et notre conversation est très ordinaire, il ne se passe rien de spécial, et tout d’un coup, boum, explosion. Le public est surpris, mais avant qu’il ne l’ait été, on lui a montré une scène absolument ordinaire, dénuée d’intérêt. Maintenant, examinons le suspense. La bombe est sous la table et le public le sait, probablement parce qu’il a vu l’anarchiste la déposer. Le public sait que la bombe explosera à une heure et il sait qu’il est une heure moins le quart - il y a une horloge dans le décor ; la même conversation anodine devient tout à coup très intéressante parce que le public participe à la scène. Il a envie de dire aux personnages qui sont sur l'écran : "Vous ne devriez pas raconter des choses si banales, il y a une bombe sous la table, et elle va bientôt exploser." Dans le premier cas, on a offert au public quinze secondes de surprise au moment de l’explosion. Dans le deuxième cas, nous lui offrons quinze minutes de suspense."

* Bon pour ça c'était évident de toute façon, difficile de n'y pas songer, nous sommes vraiment autour d'une table, et il y a le tic-tac de l'enregistreur, et un suspense monstrueux, et ce silence, bien sûr, ce silence qui prépare la détonation. Le truc fascinant c'est qu'ici le personnage est lui-même la bombe, et les victimes, les dommages collatéraux comme on dirait à la guerre, tomberont autour comme des mouches, la bombe n'a pas besoin d'exploser, la bombe est boom-proof, elle sortira la tête haute et le sourire en coin, ce sont les autres qui explosent, ou plutôt implosent, Claudette immédiatement, mais tous, "vous savez ce que venez de me faire?" // "j'ai fait bien pire". D'ailleurs, Hitchcock toujours, sur Sabotage : "C'était une grande erreur. La bombe n'aurait jamais dû exploser... Si l'on produit une telle tension chez le public, l'explosion devient extraordinairement décevante." La bombe n'a même pas besoin d'exploser...

* On peut aussi, ressentant cet improbable syndrome de Stockholm qui rend Vic humain, qui fait qu'on l'aime envers et contre tout, malgré tout, malgré tout ce qu'on le déteste aussi, on peut aussi de fait songer à cette autre phrase bombesco-hitchcockienne : "Mais il y a aussi une très grave erreur de ma part : le petit garçon qui porte la bombe. Quand un personnage promène une bombe sans le savoir comme un simple paquet, vous créez par rapport au public un très fort suspense. Tout au long de ce trajet, le personnage du garçon est devenu beaucoup trop sympathique pour le public qui, ensuite, ne m'a pas pardonné de le faire mourir lorsque la bombe explose avec lui dans l'autobus. " Sauf qu'ici Vic sait qu'il est cette bombe, c'est à la fois son drame et sa force, et ici encore, un peu comme hier pour le Roxbury, un plan, un affect, condense, cristallise, fossilise ---comment dire???--- allez j'ose xénocristallise un cristal d'humanité dans cette pierre noire et dure qui façonne Vic et dont on était pourtant prêt à jurer qu'elle ne s'éroderait plus, ce sont ces larmes rentrées, repoussées de son énorme paluche au fond de ses orbites, ce minuscule moment de suspension, de déconnexion, de soulagement, ce silence-là, sans doute plus encore que l'autre silence évidemment marquant de l'épisode (je parle de ce silence de mort à la table), ce silence-là au téléphone, cette perte-là, cet abandon-là, fait oublier la machine de mort qu'était devenu Victor Samuel MacKey, la machine sans moteur autre qu'un machiavélisme malade et génial qu'il était devenu, et même les sept premiers épisodes de cette ultime saison dans ce silence se justifient : ils menaient à cela, à ce que Vic se redévoile, une seconde durant, homme malgré tout, malgré cette robotisation, ce devenir machine-là, cette mise en chaîne...

* Un tel plan par conséquent, bien plus que de tout ce qui a pu tisser la série, bien plus que tout le background pour dire vite social et policier et politicien et en- et hors-la-loi, un seul plan de larmes contenues, de réaffirmation de la persistance de l'homme, de sa subsistance en extrême souffrance, sous le système capitaliste et clanique et de loi et d'ordre et de violence et de contre-violence, recèle une puissance politique telle que je ne suis pas prêt d'en revenir.

vendredi 21 novembre 2008

Souriez.

* Très surprenant dans One Night at the Roxbury comme le deuxième rôle, enfin non, même pas deuxième rôle, au moins "le huitième rôle" en fait comme disait Joachim, à savoir le bodybuilder, se met soudain à exister dans le dernier acte, contre toute convention narrative façon Robert McKee j'allais dire orthonormée. Il y a un plan absolument génial lors de la séquence du mariage qui part en couille, un plan sur lui en train de se marrer, c'est juste ça le plan, le mec se marre alors que tout le monde est scandalisé, et c'est le plus beau plan du film, le plan le plus drôle, le plus fort, celui qui semble en concentrer toute l'humanité, c'est par ce plan que le type accomplit sa mue, par ce plan qu'il ne parlera plus en langage technico-sportif et qu'il parviendra à dire "je t'aime", ce plan est une merveille...

jeudi 20 novembre 2008

Rien.

* Passé ma journée à inscrire Passemerveille en festivals. Je me serais cru au boulot.

mercredi 19 novembre 2008

mardi 18 novembre 2008

Rita's showroom.











* Photos de Rita Bukauskaite.

lundi 17 novembre 2008

dimanche 16 novembre 2008

Faire genre.

* Cas d'école de télévision, la britannique Dead Set n'est pas la meilleure série au monde (faut pas s'arrêter aux premières séquences du premier épisode, complètement ratées, la suite est bien meilleure), mais il s'y passe quelque chose tout de même, quelque chose d'étonnant, d'impossible en France ; j'ignore quelle fut la diffusion du show, mais voilà un film de zombards globalement assez classique et réjouissant, pas trop gangréné par de l'humour merdique (bon, y'a un personnage exagérément scato, un peu lourd des fois), gore comme il faut, globalement sans concession (fin chargée et appuyée mais fondamentalement stupéfiante, j'imagine mal nos téloches accepter un tel pessimisme), qui plus est autocritique d'Endemol (oui Endemol produit!)... Un peu trop shakycamée parfois, mais ça passe, plusieurs beaux moments surnagent, non vraiment quelque chose se passe. Le choix du format sériel permet de couvrir un peu certaines faiblesses, notamment cette évidence que c'est un unitaire légèrement répétitif coupé en cinq, ce que la feuilletonnerie admet plus aisément...

* Intéressant d'assister en ce moment à une modeste et mainstream mais dynamique résurrection des monstres horrifiques classiques, les vampires de Låt den rätte komma in et de True Blood, les zombies de Dead Set, y'a des loups-garous à venir, etc. Le genre a l'air d'aller bien quand il n'est pas français.

* D.A.-R. l'invincible pourrait être contraint de retourner en Colombie s'il ne justifie pas d'un salaire d'au moins 1900 euros (comme il dit :"Bah vous voulez pas me donner des papiers? C'est comme vous voulez hein, tant pis pour vous, c'est la fouite des cerveaux ça, restez entre nouls..."). J'espère qu'avec mon RMI on ne va pas me renvoyer en Wallonie...

* D'ailleurs je vais voir Mensonges d'état.

samedi 15 novembre 2008

No limit.





* Et je vous rappelle aimablement que, si L'Homme qui marche a droit à deux séances de rattrapage, les 22 novembre à 11h au Majestic Bastille et 14 décembre à 11h à L'Escurial (rah que j'aime pas faire de la pub pour cette dernière salle qui a certes du charme mais qui d'ordinaire ne programme que des purges), Le Voyage perpétuel, pas le meilleur Lapsui et Lehmuskallio mais à voir quand même, n'en aura qu'une, le lundi 1er décembre à 20h à la Filmothèque du Quartier Latin.

vendredi 14 novembre 2008

Francis Bosco superstar.

* L'embêtant avec My Magic c'est qu'on a moins envie de parler du film que de son acteur principal, Francis Bosco, formidable ogre chevelu et engloutissant et pleurnichard. Dès la séquence d'ouverture on est avec lui, on est révolté qu'on lui refuse de boire et on a envie qu'il croque le verre, et le serveur, et qu'il engloutisse le reste du monde. Ce qui est incroyable, c'est qu'en plus il devient Jack Bauer.

* En sortant je me réimaginais la même histoire, peut-être revue et corrigée par Durandur, je m'imaginais qu'il dévorait vraiment tout le monde, qu'il les mangeait littéralement, qu'on ne l'arrêtait jamais, qu'il était instoppable, Francis Bosco superstar, increvable, Juggernaut (des X-Men) en chair et en os, mais un Juggernogre si vous voulez, qui mangerait tout sur son passage, peut-être en pleurant encore (son timbre de voix au téléphone, lancinant, incroyable...).

* Le sang sur le papier cul, plan génial.

* Parlant de ça, j'adore quand les pages wikipedia y vont sérieusement comme ici, sans sourire en coin, comme si c'était du factuel, c'est très beau je trouve : "Lorsqu'il se met à marcher ou à courir il est quasiment impossible de l'arrêter. On peut éventuellement le ralentir à condition de posséder une force titanesque. Seul Thor a réussi cet exploit, une seule fois, en mettant en jeu toute sa puissance concentrée dans son marteau pour délivrer un coup d'une force phénoménale qui a mis le Fléau K.O.".

* Stuart Gordon's Stuck. Premier acte absolument brillant, "vous n'avez même pas regardé", ahurissant, quelle simplicité dans l'abord des personnages, la "clochardisation" (mot affreux) du personnage principal coule tellement facilement, coule tellement de source, est tellement évidente, est, tout simplement, on est loin de l'horrible After Hours, il n'y a alors rien de drôle, rien de malin, rien de fun, c'est une déchéance subie, mais ce n'est pas du hasard, c'est un programme, ce n'est pas un piège de scénario bien trouvé, c'est un piège vivant, c'est une mécanique politique, presque une volonté ; si, c'est une volonté ; bien, condensons : c'est un programme politique. Film tranquillement énervé, si on veut. Non : tranquillement furax. Impuissamment furax. Dommage que l'humour noir prenne le dessus ensuite, s'impose finalement, Gordon tenait un drame, il est rattrapé par le genre, phagocyté.

* Je crois que j'en parle mal.

* J'apprivoise Undeclared grâce à Jason Segel, depuis sa première apparition la série se bonifie sans cesse. L'épisode avec Adam Sandler est d'une violence...

* Le rdv possiblement important d'hier soir a été reporté à la semaine prochaine. Wait et vois.

jeudi 13 novembre 2008

Sobre y était.



* Tiens, IRfree a un petit frère qui a d'autres fournisseurs, cool.

mercredi 12 novembre 2008

Attention travaux.

* Ça se bouscule au portillon, sans ordre particulier :

  • Les Dragons n'existent pas, documentaire de fantômes, repérages en décembre dans les Ardennes, tournage en janvier. Avec Noony, avec AM, avec Arnaud si tout va bien. Projet auquel je tiens violemment (achèvement d'un projet vieux de deux ans).
  • La Cour, court métrage de fiction, en gestation depuis une éternité, se remettra-t-on un jour à l'écriture avec T. ? Pour Noony.
  • Pompéi (nouvelle collection), bon ça c'est un running gag, j'y arriverai jamais. Film de montage, j'ai tout en main depuis trois ans, je n'y arrive pas.
  • Les Yeux caves, enfin ça c'est mon titre de travail à moi, long métrage fiction, de genre, disons horrifique, on démarre sérieusement l'écriture avec le Fouss' début décembre
  • Angles morts, documentaire-commando disons sous influence Farockienne, tournage tout début décembre, montage dans la foulée, pour l'atelier 1FPM1FPN.
  • Au pied de la lettre, format très court TV déjà refusé par une prod, dossier à finaliser et à déposer un jour ou l'autre au fonds d'inno fiction. Avec T.
  • L'En-Guerre, série TV ambitieuse (trop?) avec AM, écriture irrégulière depuis un bail, mais on va s'y remettre, fonds d'inno fiction aussi. Pour Noony.
  • EMGC, oui bon je mets pas le titre (de travail) pour l'instant, dur à assumer là tout de suite, long métrage comédie teen/unteen avec T. et Khan et Arnaud si tout va bien, projet superbe là je m'en fous j'insiste projet superbe, reste à voir si on sera à la hauteur côté écriture, mais putain si on y arrive... Écriture régulière pendant plusieurs semaines, mais un peu plus relâchée ces derniers temps.
  • Cendres, mini-série TV féministo-médiévale (si, si), vieux projet relancé pour la boîte derrière Passemerveille, on verra s'ils suivent. Avec T.
  • Midas, projet de long métrage fiction formidablement osé, avec T. est-ce qu'on l'écrira un jour? L'autre fois, quand j'ai pris des notes, j'avais écrit "entre Jodorowsky, Ruiz et Delmer Daves", autant dire que c'est infaisable et incroyablement prétentieux.
  • Ce projet sans titre de documentaire à l'UCPA Bayard, peut-être avec cette fille de Lussas, rencontrée récemment...
  • Ce projet sur Takh, mort avec Pamyre, à revitaliser j'ignore comment. Et puis pour l'UCPA comme pour Takh, comment faire avec le fantôme de S. ?
  • Même chose pour la clinique vétérinaire de Maisons-Alfort. C'était avec S., ça... Pourtant il y a toujours un film à y faire.
  • OBP, avec Jiko, ça avance super-bien, projet de série documentaire, il FAUT que ça marche, si tout va bien on dépose le dossier début décembre au fonds d'inno documentaire.
  • Face A/Face B, long métrage documentaire pas facile, un premier montage est fait, mais j'ignore ce qu'il vaut.
  • Et Pour Sarah, et La Crue...
  • Et puis les deux adaptations de Brussolo.
  • Et ce que j'oublie.
* Rencontre intéressante en vue Jeudi.

* Pfff... Moral dans les chaussettes.

mardi 11 novembre 2008

Hier.

* J'ai reçu un coup de fil qui m'a bluffé.

* On m'a prêté le coffret Demy, pourquoi pas, moi je connais quasiment pas, je vais découvrir.

* On m'a traîné à l'avant-première de l'énième (télé)film français encombré de folklore naturaliste, Stella, éventuellement armé pour faire de "beaux" ciné-chiffres comme on dit. Vivement que je l'oublie (ça ne saurait traîner).

* C'est tout.

* Et aujourd'hui donc c'est férié.

* La preuve.

lundi 10 novembre 2008

dimanche 9 novembre 2008

Je sommes libre.

* Ça commence : première moisson d'envergure chez IRfree avec Sick Nurses, film horrifique thaï extraordinaire et complètement autre. Si cette séquence ne vous donne pas envie d'en voir plus, je ne peux rien pour vous. Les sous-titres français sont dispos au Frigo.




* Et pis sinon, toujours made in IRfree, vous pouvez lire ça.

samedi 8 novembre 2008

Splendeur dans ta face.

* Eh bien c'était une heureuse surprise, Je vous hais petites filles de Yann Gonzalez hier soir au Rex, alors que les deux films précédents de Yann m'avaient laissé à l'entrée, sur le paillasson, j'en étais encore à essuyer mes pieds et à me demander si je n'aurais pas eu mieux fait de rentrer chez moi parce que cette soirée-là je la sentais pas... Mais là j'ai été dedans tout de suite, sans même qu'on me pousse à l'intérieur, les premiers plans sont assez somptueux, on est à la fois dans la continuité d'Entracte et de By The Kiss (décors, couple s'emballant contre un mur, etc.), mais comme si c'était pour immédiatement rompre avec : Kate Moran (extraordinaire tout le long) est à cet instant spectatrice, à distance de cela, comme extraite des films d'avant, et la raideur habituelle est rompue par ces beaux mouvements de caméra circulaires ; l'ado ingrate au visage blanc est magnifiquement castée, tu t'aperçois soudain qu'il va y avoir un certain humour, et le générique qui débarque sans prévenir, la musique juste géniale, violente, affreusement belle, de M83... Il y a continuité et rupture, donc, et ça me permet de rentrer dedans, et la suite me plaît souvent beaucoup, c'est autrement moins bavard, moins "bressonien" que Entracte ; le film est référentiel certes, mais il joue dans son monde propre, je n'ai plus cette impression de "Bresson + Godard = copycat post-moderne" (j'exagère bien sûr mais c'est quand même un peu ce que je ressentais jusqu'à présent)...

* Voilà, après ça s'essouffle peut-être un peu sur la longueur, il y a un vrai problème de rythme, la virée en bagnole s'éternise par exemple, mais globalement pour moi ça "vit" mille fois plus que les deux précédents, oui c'est ça, ça vit enfin, les mêmes personnages, le même univers, autrefois figé, le temps de la mise en place, soudain s'anime.


* Ta face is back.

* Ah oui, ça aussi.

vendredi 7 novembre 2008

J'ai menti.

* C'est fou ça, j'ai menti à cette soirée name-dropping : R-O est en zone 5, l'abonnement fait 108,40 euros. J'ai surdiabolisé JD, en fait c'est un gars en or.

* Si Davy Chou trouve que je suis "beau", c'est que c'est vrai.


jeudi 6 novembre 2008

E08.

* Hasard ou coïncidence, les épisodes 8 marquent des espèces de "ruptures", pour dire vite, dans les trois séries US qui m'alimentent ces derniers temps. The Shield E08S07, j'en ai déjà dit deux mots, final countdown façon Damoclès, la saison qu'on avait peur de voir venir, qu'on voulait pas qu'elle s'arrête la série, que si elle s'arrête pour quel ripoux on va se passionner, hein? Et la saison elle-même ne veut pas venir, traîne les pieds comme un condamné qui renâcle (à raison!) à son sort. Je sais pas vous mais moi honteusement je veux qu'il s'en sorte, Vic. Et donc un épisode 8 en forme de fuite en avant ; alors comme ça vous voulez m'arrêter? Catch me if you can. 9 et 10 se téléchargent gentiment, n'allons pas trop vite.

* Gossip Girl E08S02, je ne vous en ai pas dit grand chose de GG cette saison-ci et j'ai tort, superbe tenue tout le début de la saison 2, un côté retour dans les pantoufles à paillettes, vitesse de croisière de luxe extrêmement confortable. Peut-être que si je n'en parlais pas c'est justement que tout continuait à aller bien, j'avais surtout peur d'un creux de vague façon milieu de saison 1. Au lieu de ça, l'épisode 8 est un sommet, confirmé par le suivant (vous avez vu le dernier plan du 9? et le défilé pirate de Jenny vous dansiez pas vous aussi?) : la série grandit, fait ses expériences, prend de l'âge, de la sagesse. Répliques sublimes de Serena versus l'abominable "Wohow, someone loves Chuck Bass!" de Dan :

586
00:32:31,950 --> 00:32:34,950
- Wait. You intentionally sabotaged Blair?
- I know you're upset,

587
00:32:34,980 --> 00:32:36,480
And that... that was not my intention,

588
00:32:36,480 --> 00:32:37,760
But I just found out they completely

589
00:32:37,760 --> 00:32:39,860
- Screwed over Vanessa.
- No.

590
00:32:39,860 --> 00:32:41,650
Whatever they did to Vanessa, that's different.

591
00:32:41,680 --> 00:32:44,580
- This is about two people who love each other.
- Blair and chuck? C... Come on.

592
00:32:44,610 --> 00:32:46,510
I don't understand. I thought you wanted to help Blair.

593
00:32:46,510 --> 00:32:48,580
No, I did this for you, 'cause you wanted me to help her.

594
00:32:48,610 --> 00:32:50,580
I don't care about Blair Waldorf.

595
00:32:50,610 --> 00:32:52,570
All of this is a... It's... It's all a game to her.

596
00:32:52,570 --> 00:32:53,780
No, in this case, it's not.

597
00:32:53,810 --> 00:32:56,810
Blair loves Chuck. She's just been too scared to admit it.
"Whatever they did, that's different", primat de l'amour sur la "méchanceté", combien d'œuvres ont ce panache? Ce respect absolu de chacun de leurs personnages? Et ce dialogue final, merveilleux :

704
00:39:16,210 --> 00:39:19,180
The reason we can't say those three words to each other

705
00:39:19,210 --> 00:39:21,850
Isn't because they aren't true.

706
00:39:21,880 --> 00:39:23,810
Then why?

707
00:39:26,780 --> 00:39:28,780
I think we both know

708
00:39:28,810 --> 00:39:31,550
That the moment we do,

709
00:39:31,580 --> 00:39:34,550
It won't be the start of something. It'll be the end.

710
00:39:34,580 --> 00:39:36,950
Think about it.

711
00:39:36,980 --> 00:39:40,080
Chuck and Blair going to the movies.

712
00:39:40,110 --> 00:39:43,950
Chuck and Blair holding hands.

713
00:39:43,980 --> 00:39:46,650
We don't have to do those things.

714
00:39:46,680 --> 00:39:49,050
We can do the things that we like.

715
00:39:49,080 --> 00:39:51,210
What we like is this...

716
00:39:51,250 --> 00:39:54,710
The game.

717
00:39:54,750 --> 00:39:58,480
Without it, I'm not sure how long we'd last.

718
00:40:00,750 --> 00:40:04,410
It'd just be a matter of time before we messed it all up.

719
00:40:08,010 --> 00:40:11,750
Look, I'd rather wait.

720
00:40:13,280 --> 00:40:15,610
Maybe in the future...

721
00:40:15,650 --> 00:40:21,280
I suppose there could be some excruciating pleasure in that.
* True Blood E08S01, je ne vous en ai pas parlé de cette série, je ne sais pas quoi en penser, ça a l'air bien, ça l'est, et puis ce n'est aussi que de la formule narrative, que du forcé, on est pris et puis on se sent joué, floué, je ne sais pas, comme s'il fallait à tout prix qu'on aime. Et l'épisode 8 confirme un peu ça, ce sentiment désagréable, c'est la vitesse de croisière de la série, là aussi, mais où l'on s'aperçoit que la croisière se répète, qu'on fera que suivre le guide touristique, un peu de gore, pas mal de cul, on cliffhangera violemment à la fin, quitte à tellement tuer que c'en devient banal, vite du sang, vite du cul, si en plus le cul sanglant se peut, c'est encore mieux... Et pourtant entre ces marqueurs obligés, quelque chose se produit, le casting, d'une perfection phénoménale (Alan Ball en cela est comme toujours très fort), y étant évidemment pour une grande part, et puis quelque chose dans les dialogues, là encore, et le mélange des deux fait qu'on est toujours prêt à leur être attentifs, à les écouter se confier, série de pleureuses quelque part, et le 8, très formule appliquée, le dévoile plus encore. Mais je reste curieux, il y a des impasses : comment le bartender, dont on se doute depuis le début qu'il est un weredog, comment peut-on l'avoir vu caresser ledit chien? Dans l'épisode 9, il se réveille pourtant tout nu aux pieds d'Abby, c'est donc bien lui le clébard... Et puis l'impasse majeure : qui peut-on tuer encore? Bon, c'est l'intérêt du village, chair fraîche à gogo, étalage de boucherie, mais quand même, au bout d'un moment... Bref quelque chose cloche, comme si à tout moment la série pouvait s'effondrer. C'est peut-être aussi ce qui tient en éveil, le vice de l'amateur de feuilleton : d'où viendra la faute fatale?

mercredi 5 novembre 2008

Bienvenue, Faustine.

* La fille de la sœur de mon beau-frère, ça correspond à quel fruit dans mon arbre généalogique? Il y a un mot pour ça?

lundi 3 novembre 2008

Days off #27



* Le plan kabbalistique du métro londonien, dont je causais l'autre jour, dans Promethea.

dimanche 2 novembre 2008

Bugcrush.

* Carter Smith avant les Ruines.


samedi 1 novembre 2008

J'.

* Ai découvert que Mattt Konture est un génie, alors même que je trouve que pas mal des textes de son bouquin, Contures, sont faibles, quelque chose m'y a proprement happé, quelque chose de primitif, non plutôt de "primal", j'ai l'impression que le type manque d'ambition, manque de rigueur, mais que c'est un génie quand même, que pas grand monde peut faire cauchemarder éveillé le contour indécis d'un lustre en cristal tournant doucement dans un enchevêtrement indécidable de points noirs et blancs.

* Ai expérimenté ce qui devait sans doute être une attaque de panique dans le métro hier me conduisant chez T&C, l'impression d'un gros vide, d'une grande oppression, des gemissements malgré moi que je contenais dans le col de ma veste, un gouffre qui m'aspirait, l'envie de hurler, d'être fou, d'être fou, d'être fou. J'ai eu très peur, je crois.

* Ai pas mal halluciné devant College de Deb Hagan, teen movie pas sorti en France et déniché sur le fascinant IRfree que je vous signalais hier. Hormis son très beau générique et son affiche qui donnait très envie, le film est un ratage assez consternant, le fond du panier du genre, qui non pas emprunte mais bien pille à droite à gauche à peu près tout ce qui le construit, et ceci sans talent, platement, médiocrement... Fascinante, la sélection cinéma d'IRfree, on y trouve tout ce flot mainstream du cinéma US qui est bien en peine d'atteindre nos salles, des comédies absolument obscures, des machins improbables destinés à des segments sous-marins du marché, tout un monde absolument inconnu, quantité astronomique de titres dont on ne soupçonnait pas jusqu'à l'existence...