* C'était assez frappant, en revoyant l'immense Breakfast Club avec l'ami TBA, cette très étonnante proximité du film de Hughes avec Mods. Ça ne m'était pas apparu en voyant le film de Bozon pour la première fois, mais à rebours, ça me paraît pas idiot. Je peux pas jurer que Bozon l'a vu, ni qu'il s'en est inspiré pour Mods, et pourtant la parenté des séquences de danse, par exemple, est tout à fait probable. Danses de non-danseurs, surgissant sans prévenir, d'un élan commun, d'une belle énergie maladroite, drôle et touchante, investissant géométriquement l'espace, et très rigoureusement découpées... Par hasard ou par volonté, ces séquences sont en tout cas sœurs.
* Ne m'avait jamais frappé non plus que le dernier acte de Breakfast Club n'a peut-être jamais eu lieu. En fait, plusieurs choses suggèrent que les conduits d'aération ne se sont jamais effondrés sous John Bender, qu'il n'a pas trouvé d'issue et qu'il est revenu dans le réduit où Vernon l'avait enfermé (c'est un détail de montage, un même plan de Bender à quatre pattes dans le conduit, répété inversé dans le même exact angle à un point de rupture clair du schéma actanciel, qui renseigne sur cette lecture possible) et que le troisième acte n'était que fantasme, ce qui expliquerait le dérèglement narratif (notamment) à l'œuvre par la suite, la contagion surréaliste.
* J'hésite à parler de Frownland, à la rigueur le mieux c'est peut-être encore de pas en parler, de pas faire comme s'il méritait qu'on en cause. Ou alors pour dire qu'il n'est en rien différent des moins bons films indépendants US, des plus clichés, des plus convenus, des plus insupportables, que ça a exactement à avoir, que c'est exactement la même chose, sauf qu'en plus de traîner ses personnages dans la boue, de les mépriser, le film écorche les yeux.
2 commentaires:
cool d'avoir mis cette vidéo de mods en ligne
pour l'intérprétation de breakfast, tu m'intrigues...
Bon allez, c'est ce soir. J'essaie de le regarder.
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