vendredi 31 octobre 2008

Unrated rabbit XXX barely legal yoghourt from jesus lord.

* Quelques savoureuses requêtes qui récemment conduisirent des internautes à l'essaim :

- bal des moches 2008
- il fallait pas t'en te faire
- fille nue a la piscine de claye
- mamie je te branle





* Et rien à voir mais ce soir, soirée costumée chez T&C. Je n'ai ni idée ni argent pour le costume. Ou alors ça?





* Ou alors ça?



* Ah et puisqu'on est en vrac, j'ai découvert ça sinon.

jeudi 30 octobre 2008

Quand même.

* Je crois que si je ne vais plus au cinéma ces temps-ci c'est d'une : parce que j'ai vu LVM et Dernier maquis et que je les digère lentement, et de deux : parce que Tropic Thunder m'a vraiment beaucoup trop déçu. Et de trois : les biopics m'emmerdent un peu par avance.

* Je disais du mal hier de la saison 7 de The Shield, mais on y trouve encore des coups de génie tels que certains cadres qu'on ne voit absolument jamais ailleurs (je pense par exemple à ce plan presque Ruizien que je ne retrouve plus, là, tout de suite, avec le visage de Shane engloutissant tout l'écran, et à l'arrière-plan gauche Mackey le dévisageant, mais avec ce choix de focale parfait, à la fois confirmant l'importance du problème Shane pour Mackey, mais à la fois faisant mentir ce qu'aurait pu laisser à croire l'échelle de ce visage : c'est bien Mackey qui a l'avantage).

* Ou ce genre de séquence tout aussi brillantes :







* Et puis l'épisode 8, joli bond en avant : la saison 7 commence enfin.

* Oui je vous disais hier.

mercredi 29 octobre 2008

On m'a volé mon vélo dans ma cour intérieure.

* Et comme je m'en suis pas servi depuis que j'ai emménagé, je sais même pas depuis quand on me l'a chouré.

* Beaucoup d'Aphex Twin ces jours-ci.

* Toujours en mode séries US. Pas grand chose de tentant en salles, je regrette un peu d'avoir raté le Garrel et le Bonello. Ma critique de LVM est à chier, bâclée, pas eu le temps, peut-être que je devrais arrêter FDC.

* Bordel dans mon appart, bordel dans ma tête ces jours-ci. Need a break.

* Reprise de The Shield, saison 7. Je ne sais pas trop quoi en penser. La saison 6 s'achevait au plus haut, on avait presque un pied dans le mythe, en tout cas on était clairement dans la Tragédie, avec un grand T, qualité d'écriture absolument miraculeuse, incarnation parfaite, organique, fusionnelle, des acteurs dans leurs rôles, mise en scène éblouissante. La 7 n'arrive pas vraiment à rebondir, on est en pilotage automatique, on se répète. Ca reste clairement impressionnant et dévastateur, on y trouve ce que l'actioner américain ne fait presque plus (l'actioner US existe-t-il encore réellement?), mais la sauce prend mal, la mécanique narrative montre un peu trop ses coutures. Finalement le plus fort réside, dans ce début de saison, dans les previously on, toujours aussi brillamment montés, toujours aussi parfaitement intégrés dans les épisodes -- les couper, c'est amputer l'épisode de sa préface. Rappeler que ce sont les seuls flash-backs que la série s'autorise (motif pourtant courant dans les séries US actuelles), et qu'ils ont assez étrangement aussi valeur de flash-forwards, ou plus précisément d'annonces, de programme, de plan. Principe de répétition, bien sûr. Rien de tel pour raconter l'histoire d'un loup pris dans un piège, rongeant sa patte, et coinçant une patte valide dans un autre piège, sans jamais perdre l'énergie pour s'amputer à nouveau. Oui mais combien de pattes a Vic Mackey? 6 étaient déjà pas mal.

* Premier "débat après-séance" hier pour Passemerveille. Sauf que c'était un peu un piège : j'ignorais qu'on allait montrer mon film à ces étudiants, je n'étais pas venu pour ça au départ, c'était la surprise. Si je l'avais su, j'aurais ramené une copie étalonnée et mixée ; consternation de découvrir que leur était projetée une vieille version, dont j'ignore même de quelle manière elle a pu atterrir là (ce n'était pas mon écriture au feutre sur le DVD). Accueil très tiède. Ceci étant, agréable d'ensuite parler logistique et mise en scène, et que personne ne cherche à me faire faire le moindre exposé sur ma note d'intention. Je pense que si un jour je suis amené à faire des soirées-débats-coin-coin, si j'ai la chance de sortir un film en salles, je zapperai les questions des pages culture, et ne parlerai que cinéma. Comme d'habitude, le "Comment avez-vous eu Lonsdale?" est arrivé tôt dans la conversation mais on n'est pas restés sur ça longtemps.

* Ma question préférée restant : "Il y a des dézooms qui sont parfaitement chorégraphiés, c'était voulu?" Marrant comme le documentaire ne devrait dans l'inconscient collectif pas être découpé, pensé, cadré...

mardi 28 octobre 2008

Et les lâches s'agenouillent...

* C'est affreux, je suis sur Facebook.

* Réflexion bien vue de Pablo, ce week-end, à propos d'Entre les mur et de La Porte du paradis, deux machins indigestes donc, que tous deux ont pour point commun, et peut-être principal défaut, en tout cas défaut moteur, qu'ils "héroïsent un lâche".

* Je ne regarde que des séries, ces jours-ci. Je n'arrive pas à me passionner pour Undeclared, je dois être mal luné.

* Revu des fragments de Ruins of love, quand même, toujours aussi beau, le morceau de hip-hop de supermarché est définitivement propice aux larmes. Revu DeWind en fond d'écran, sans le son d'origine, façon tapisserie de soirée. Un jour je le verrai peut-être comme un film. Je n'aime pas du tout ses cartons, je ne les comprends pas. Il faudra vraiment que je le regarde.

dimanche 26 octobre 2008

Überbad.

* Les flics à la maison à 00h30 samedi, au beau milieu de ma crémaillère bis, me demandent ma pièce d'identité ("Les voisins ne viennent plus prévenir quand ils trouvent qu'il y a trop de bruit, ils se font trop souvent agresser." --- "Même à Levallois??!" --- "Oui, même à Levallois"). Cool. Ça y est, je suis balkanyfiché.

samedi 25 octobre 2008

Si je ne devais garder qu'une seule photo de Zohiloff.

* Ce serait celle-ci :



* Sinon, à peu près rien à voir, Lawrence Weiner à Pompidou. Se sont pas foulés à détailler le programme, apparemment... Ce sera en sa présence, paraît-il, et retransmis sur www.centrepompidou.fr/videos.

vendredi 24 octobre 2008

Être un peu con.

* La tronche de gentil garçon que me fait cette coupe, sans déconner... C'est chiant, j'aurais dû l'engueuler : quand je dis "j'ai laissé pousser mes cheveux anarchiquement, je veux les garder longs mais juste leur donner une forme un peu moins bordélique", ça veut pas dire "faites-la moi court, façon Neuilly". Oui mais à la place je lui ai sourit à la fin, avec son miroir à la con : "c'est très bien, merci".

jeudi 23 octobre 2008

49,05€.

* Prix d'un clavier Mac de base.

(* Et 18€ pour un très mauvais coiffeur...)


* Et puisqu'on parle pognon, lisez ça.

* Vous vous souvenez de ça? Combien de chances j'avais de croiser à une soirée quelqu'un qui, lui aussi, avait dû supporter ce même type, Joël Daguerre (tiens, v'là un nom sans initiales, Liam), et qui lui avait eu le courage de tenir 15 jours, 15 jours pleins, incroyable? Il regrettait presque d'avoir tant patienté pour déguerpir ; ceci dit ça lui a donné la possibilité d'emmagasiner plein de petites histoires dégoûtantes et d'entretenir en quelque sorte la légende. La plus belle qu'il m'ait racontée, c'est celle de ce directeur photo TV reconnu, JG (ah merde, des initiales finalement), convoqué dans un café pour parler d'un projet de 26 minutes soi-disant (crois-le!) financé par 13ème rue à hauteur de 3 500 euros (non t'as bien lu, il manque aucun zéro). JG demande s'il va tourner en HD, JD lui répond que oui, oui, il connaît un type qu'a trois caméras amateur HD à lui prêter, donc déjà JG hallucine, et quand JG demande la grille salariale, JD d'élégamment détourner le regard, répondre de la main gauche à un SMS, et de dresser une main droite décrivant, de l'index et du pouce, un magnifique rond digital : "Ah c'est zéro, hein."

* Il paraît que JG a crié très fort dans le café.

* Après réflexion : j'avais peut-être plus de chances que ce qu'on imagine de croiser quelqu'un dans ce cas. D'ex-étudiants en cinéma déprimant de ne rien trouver à se mettre dans le Cv et le larfeuille n'en parlons même pas et tombant dans le piège, ça doit courir les rues. Je veux dire, vous en croisez souvent, vous, des offres de stage d'assistant réalisateur? Assistant de prod stagiaire, oui, à la pelle, mais assistant réa? Nope. C'est un mythe. Alors le type n'est jamais en panne d'assistants, c'est bien vu l'aveugle, et pas bien grave s'ils tiennent pas plus d'un jour ou deux, un jour ou deux ou quinze suffisent à abattre le boulot, bout à bout, gratuitement (complètement gratuitement, hein) (et R-O est en zone 4, donc techniquement même, on paye pour bosser pour lui) qui plus est, bien sûr (bien sûr..). C'est pour cela aussi que le mec ne fait pas d'entretiens d'embauche, qu'il recrute par téléphone et basta, viens demain, on va taffer. C'est ta chance. T'aurais tort de la rater.

* C'est lui, (, le mec semble faire la même chose avec des monteurs apparemment). Courage fuyez.

* Mon article pour FDC sur Dernier maquis est complètement raté, le film méritait mieux. J'ai bien du mal à écrire, sinon, sur La Vie moderne, bon j'ai encore une semaine pour pondre le papier. Jiko me disait tout à l'heure pour Dernier maquis que c'était normal, que le film était en quelque sorte trop évident, qu'une fois que tu avais dit qu'il était beau, tu étais bien en mal d'ajouter quelque chose, alors même que c'était bien sûr trop court. Vrai problème, là. Et c'est le même qui se pose sur LVM...

mercredi 22 octobre 2008

OuBa OuBa oP.

* Est-ce qu'un ratage peut en imposer autant? C'est pourtant pas l'envie qui manque, de qualifier le parfois pénible Promethea d'Alan Moore d'auto-parodie, cette histoire de super-héroïne semi-divine sous forme de dissection narrative (terrorisme narratif dirait Simon Kansara) prosélyto-kabbalique mais pas dupe, aux planches aux structures savantes et implosives (terrorisme, encore) pour... raconter quoi exactement?

* J'hésite à répondre. J'ai un gros soupçon envers la traduction, qui a tout l'air d'être un massacre intégral, truffé de coquilles hénaurmes, à la syntaxe souvent approximative. Il ne va pas une double-page sans qu'on sente un mot-à-mot barbare, appliquant bêtement à la VF les structures de la VO, sans réfléchir à ce qui peut être idiomatique et, sans doute plus important encore, à la poétique générale.

* J'ai du mal à imaginer Moore s'appliquant à rendre son texte à ce point indigeste. Combien de pages feuilletées sans trop y rien comprendre? Phrases filant laborieusement sans rythmique et sans fin, empilement d'incises incertaines, embouteillages du lexique...

* C'est donc bien qu'il se passe quelque chose, que quelque chose pétille outre, pour que malgré tout certains courageux y cheminent. J'en suis au tome 4 et je lirai la suite à coup sûr, alors que je serais bien infoutu d'établir un résumé complexe. Une vague contextualisation oui, une briotch sommaire pourquoi pas, mais ce serait mensonger et ne laisserait pas à entendre les impasses du récit (?).

* Ce qui emporte alors la lecture, la mélodie profonde de Promethea, relève si j'ose ce barbarisme, de la mise en scène. Il y a de la tapisserie antique dans la spatialisation des doubles-pages, quelque chose de résolument primitif actualisé jusqu'à l'excès des laideurs photoshopées, soudainement sublimées quand bien même on n'aurait pu supposer qu'elles puissent l'être. Ainsi se côtoient textures censément photoréalistes façon T-1000, et évidences pleines doubles-pages des symboliques ancestrales ; et ceci d'épatant par-dessus tout que si chaque page a sa mécanique de lecture propre, au fléchage toujours renouvelé (voyez le plan du métro londonien, qui résume en quelque sorte la série mieux que toute quatrième de couve, et dont Moore fait un symbole kabbalistique, l'abstraite complexité de détail de ses branches entrecroisées mais la beauté géométrique de l'assemblage pris dans son ensemble), jamais pourtant l'on ne s'y perd alors même que ledit fléchage se doit d'être instinctif et non parcours fléché. Je veux dire par là qu'à l'inverse de ce que la bande dessinée franco-belge fait souvent, à savoir flécher littéralement les cases, c'est-à-dire bel et bien dessiner des petites flèches pour indiquer le sens de lecture, dès lors qu'elles suivent un agencement légèrement inhabituel, Moore et J.H. Williams III s'arrangent pour qu'on devine, ou plutôt qu'on emprunte sans même y penser, le chemin à arpenter. Peu de choses suffisent : dynamiques des corps et/ou des phylactères, jeux des regards, détournement des conventions d'imperméabilité des cases, systèmes OuBaPiens façon morlaque, etc.

* En cela Moore fait son M. Jourdain de l'OuBaPo, et peut-être est-ce plus fort encore : il n'y a pas besoin de mode d'emploi, la contrainte est tue, c'est son effet qui importe, son utilité narrative, sa poétique, son esthétique. Il ne s'agit pas d'appliquer des règles, mais de prendre la liberté d'y transiter. Par nécessité, pas par contrainte.

* Ce qui persistera à rester, de toute façon, la limite majeure de l'OuBaPo.



* Ajout après lecture de pages en VO (cf. l'exemple ci-dessus), la VF est effectivement une abomination. Je me relis et je retiens prosélytisme, peut-on parler de prosélytisme religieux s'agissant de Promethea? Ésotérique à tout le moins? Et de fait, ce serait illogique d'être aussi opaque qu'en VF, il s'agit bien de vulgarisation de la Kabbale, j'ai cette référence en tête des bas-reliefs illustrant la Bible sur les églises, à destination notamment des illettrés, il y a de ça, non?

* C'est abominable : je viens de renverser un plein verre de whisky-coca sur mon clavier, mon bureau va coller une éternité durant...

* Aha claVier cassé=copier/coller lettre à lettre

mardi 21 octobre 2008

lundi 20 octobre 2008

Feldstraße.

* De Ulrich Köhler :

dimanche 19 octobre 2008

Watchman.

"Bégaudeau reprend avec approbation la défense de BHL contre ses détracteurs : ceux qui critiquent BHL seraient des êtres pitoyables, animés par de "tristes passions" - la colère, le désespoir, la jalousie... Autant de signes de faiblesse qui placeraient automatiquement BHL au-dessus de ses détracteurs. Cerise sur le gâteau : les nazis auraient été des gens comme ça, gouvernés par la peur et autres affects négatifs. Bégaudeau ne semble pas très loin de dire que ceux qui critiquent BHL achètent secrètement des képis nazis sur internet."

* C'est ici, sur le blog d'un ami que j'avais perdu de vue.

samedi 18 octobre 2008

Laid ou lait.

* La chose qui frappe à première vue, je dis bien à première vue car l'impression ne tient que quelques secondes, c'est la proximité disons de motif entre Water in milk exists de Lawrence Weiner et le nullissime court métrage de Larry Clark de l'anthologie foireuse Destricted.

* Ça ne tient qu'un temps car Clark n'a aucun projet, aucun projet narratif, aucun projet de cinéma, disons qu'à la rigueur il a le projet de se rincer l'œil (pourquoi pas), projet de vidéosurveillance encore, la chair est triste et grisâtre, les zooms dégoûtants, du fond de bidet de télé-réalité élevée au rang de cinéma par le seul effet de signature. C'est même pas basiquement thanatos versus eros, vu le peu de considération de Clark pour le sexe, pour le plaisir, pour la jouissance, mécanique, mécanique-nique-nique (ça rappellera peut-être quelque chose à ceux qui suivent ce blog). Il n'y a pas de beauté.

* Sur Weiner je ne sais pas encore écrire. Sinon qu'on peut dire que la beauté y règne (je ne parle pas nécessairement de beaux corps, qu'on se comprenne bien, ce n'est pas ça, les acteurs de WIME ne sont pas particulièrement beaux, ils ont des boutons sur les fesses, etc., mais ils sont beaux quand même). Il faut que je revoie encore, celui-ci bien sûr et l'autre dont le titre m'échappe, ce film tout vert, très beau.

vendredi 17 octobre 2008

Mais c’est privé, et j’ai des principes. Mais comme vous m’êtes sympathiques...

* Rêve fait il y a quelques semaines mais qui me hante toujours : j'étais absorbé dans la contemplation d'un spectacle je pense pornographique, saphique si mes souvenirs sont bons, et j'ignore s'il arrivait en direct sous mes yeux ou si c'était une captation, en tout cas j'étais subjugué, dans la position du penseur de Rodin, mâchoire posée dans le creux de la paume, et lorsque ce spectacle s'achevait, j'enlevais ma main, et je m'apercevais que ma mâchoire du bas, comme si elle était faite de caoutchouc souple, avait pris la forme de ma paume, et que ma bouche était donc déformée, et je sentais mes dents se déchausser et tomber à terre une à une.

* Je hurlais.

* Et puis je courais, je crois, vers un dentiste sans doute, et tandis que je hurlais et courais, je sentais ma mâchoire, comme effectivement du caoutchouc souple, reprendre petit à petit sa forme normale, mais désormais édentée ; et comme je courais bouche ouverte, le vent lui se chargeait d'effriter petit à petit mes dents du haut, si bien que je me retrouvais sans une quenotte ni en haut ni en bas (éventuellement de vagues restants de chicots en haut).

* Je crois qu'à un moment aussi ma mère au téléphone me disait que c'était embêtant, car ce n'étaient pas des dents de lait. Sinon ça n'aurait pas été trop grave.

jeudi 16 octobre 2008

Sisyphe.

* Revoyure assez subjuguée des Lois de l'attraction hier soir, impossible d'avoir un avis tranché sur ce disons post-teen movie à nul autre pareil, un peu une sensation similaire qu'à ma dernière revoyure (qui date un peu maintenant) de Fight Club : film opiniâtre, tenace, qui ne lâche rien, se tient à ce qu'il est de bout en bout, pourri de surécriture et de surstylisation et en même temps très puissant comme en sous-main, parce que d'une énergie dévastatrice, qui tient bon, qui insiste... L'Avary est bien supérieur au Fincher (que je crois ne plus aimer, moi qui l'adulais évidemment étant ado), je pense, sans doute parce que plus aux corps, plus organique. L'organisme de Fight Club s'exprimait certes aussi, différemment, les dents qui sautent, le pourrissement, mais au final il niait le corps, c'était assez étrange d'ailleurs, que l'éprouvement des corps ne puisse tenir jusqu'au bout, qu'il soit épuisé, qu'il faille ramener le corporel à la seule dimension d'enveloppe, c'est un peu comme trahir le programme. Films agaçants, bien sûr, tous deux, films épuisants aussi, films de poseurs, et pourtant quelle puissance dans les premiers retours en arrière dans le film d'Avary, et cette séquence du suicide dans le bain, c'était quelque chose...

* Il y a aussi tout ce qui le mine, tout ce qui le grève, les dealers tarantiniens, c'était malvenu, la réplique du trou du cul dans le coude, on voyait bien le tarantinisme, le culte qui en ressortirait, mais personnellement je m'en serais passé, ça m'extrait, ça fait film, pour ainsi dire, le film fait régulièrement film, veut qu'on le regarde, qu'on l'admire, il y a ce split-screen qui se rejoint parfaitement, géométriquement, ce double-mouvement de caméra qui unit champ et contrechamp, c'est couillu et insupportable, ça épate et c'est de l'épate, ça soulève du plomb autant que c'est de la gonflette.

* Pareil pour le jukeboxisme, c'est énervant et c'est parfait, c'est appliqué mais c'est ce qui bouleverse, c'est systématique mais quel système...

* Cette dernière phrase, sur le systématisme, c'est sans doute par rapport à la discussion que j'ai eue avec Jiko hier après-midi, on causait des Fils de l'homme et d'Atonement, et il me disait quelque chose comme "il y a un système" et ça le gênait autant que ça l'avait séduit ; et je comprends bien ça, mais c'est encore une fois l'abnégation qui sur moi l'emporte, l'énergie, ce qui porte tout ça, difficile à expliquer, comme une force à l'œuvre, voilà, quelque chose d'inéluctable, qui pousse derrière, qui pousse un poids énorme, et qui l'amène à dévaler la pente, il faut l'oser il faut le faire, comme on pourrait dire d'un exploit, alors c'est beau et ça en jette comme tout exploit et c'est toujours un peu survendu, et ça ternit l'exploit quand on s'en targue, par avance ou par après.

* Mouais ce blog n'est pas très clair ces derniers temps.

* J'ai un peu bu aussi.

mardi 14 octobre 2008

Fixycam.

* J'espère ravoir le net chez moi à partir de demain (j'ai reçu une freebox ce jour 10 min avant de partir, pas pu la tester, donc).

* C'est assez édifiant comme j'ai souffert de n'avoir plus le net depuis mon déménagement, comme je ne pourrais plus vivre sans, ça a redoublé ma sensation d'isolement, me retrouver seul après toutes ces années de colocation puis de vie de couple, et en plus n'avoir plus ni internet ni ligne de téléphone fixe, c'était vraiment pénible. Ces derniers jours sont pires encore, de toute façon ces derniers jours sont pires pour tout, c'est pas facile de tirer un trait sur 4 ans comme ça...

* Coq-à-l'âne : beaucoup repensé, sans trop savoir pourquoi, ces derniers jours à cette anecdote qui m'avait été rapportée par Samuel Mittelman, à propos du tournage de Basse-Normandie de Patricia Mazuy, film souvent mal aimé mais que je persiste à trouver magnifique, cette anecdote donc qui était venue au milieu d'un discours sur les steadycameuses (oui, apparemment ce sont souvent des femmes derrière les steady, c'est assez étonnant d'ailleurs, je trouve, on a plutôt dans l'idée que comme ce sont des engins lourds...), discours souvent entendu d'ailleurs, assimilant régulièrement steadycameuses et chieuses courant après le seul argent (sûrement infirmable, hein, je n'en sais rien, n'ai eu qu'une expérience, certes pas très heureuse, avec une steadycameuse pour l'instant).

* Je passe une ligne pour finir ma phrase parce qu'on s'y perdait : SM racontait donc le tournage de Basse-Normandie, son énergie de l'instant, l'espèce de bordel organisé. Et donc j'aime bien cette anecdote d'un jour de tournage avec steady, où Mazuy décide de demander à la steadycameuse, qui vient de finir son boulot, de ne pas bouger, car elle est justement à l'endroit idéal pour faire un plan fixe. La steadycameuse n'en croit pas ses oreilles : comment ça, faire un plan fixe à la steadycam et puis quoi encore? Mazuy ne la laisse pas discuter : tu me fais un plan fixe point barre, et le plan fut fait.

* Il n'y a pas de morale à cette histoire ; juste que je l'aime bien.

* Ils deviennent quoi, d'ailleurs, les Mazuy-Reggiani?

lundi 13 octobre 2008

Célibat qui frappe à notre porte.

* Célibat allumons un grand feu.

vendredi 10 octobre 2008

jeudi 9 octobre 2008

Deuspi.

* Il a pris soudainement à F. l'envie d'organiser une soirée Vendredi 10/10/08 à 21H chez S. G., artiste plasticienne, afin d'y projeter en avant-première vaguement privée les deux premiers films de la collection "Paris m'inspire" (on ne rit pas s'il vous plaît), soit le sien et Passemerveille. C'est dans le 10ème. Si ça vous intéresse, cliquez sur la rubrique "Je suis ton mail" dans la colonne de droite et contactez-moi. Les party crashers seront ravis d'apprendre qu'il y aura à boire et à manger.

* J'ai forcément un peu peur que ce soit prout-prout, hein, mais bon... Je suis content de montrer Passemerveille.

mardi 7 octobre 2008

Mice and men.

* J'ai toujours pas le net chez moi (merci la bibliothèque de Levallois) en revanche j'ai des (enfin au moins une) souris.

samedi 4 octobre 2008

Chié/en chier/à chier.

* Vinyan, film d'esbroufe, film de rien du tout, où chaque séquence est estampillée "morceau de bravoure", le film qui pense à son making-of en fait, le DVD va être chié ah ça c'est sûr. Ah les comédiens en ont chié dans la jungule. Ah Emmanuelle en a chié de se faire tripoter les nichons par des mômes. Ah on en a chié pour règler ce plan de grue façon BTP au-dessus de l'entrée du teeeemple maaaaauuudit (c'est pour qu'on voie les âmes, qu'y dit, Du Welz, et c'est presque mignon, dans son interview à Mad Movies). Ah on en a chié pour faire cette longue séquence à la Noé parmi la foule avec des lumières rouges et des strip-teaseuses. Ah on en a chié pour cette autre longue séquence dans la flotte, t'as vu la caméra des fois elle est HORS de l'eau des fois elle est SOUS l'eau, c'est symbolique sa mère, et en plus du coup le son des fois on le met fort, des fois on l'assourdit, c'est trop bien. Ah on en a chié aussi pour cette longue séquence dousque l'orage arrive avec les stars internationales au premier plan en chaises longues et les gamins qui jouent en arrière-plan, c'était costaud à gérer la lumière, tout ça.

* Oui t'en as chié, c'est bien, ça devait être un chouette stage pour les techos, qui ont vraiment bien bossé, tfaçons Debie il bosse toujours bien (d'ailleurs en matière de suivi dans la foule, mais de projet de mise en scène accordé à ce suivi, hein, pas de suivi pour dire "je fais une scène de suivi qu'elle va être sensorielle sensitive sens comme elle est grosse", il a fait évidemment mille fois mieux sur Day Night Day Night, le Benoît...), même sur les pires films, je l'ai déjà dit, Debie est grand, mais grand en technique, musclé si tu veux, mais la mise en sècne c'est pas ça, les muscles ça aide mais ça sert à rien si c'est de la gonflette, personne n'a jamais trouvé sexy mister Univers.

* Dans l'interview, d'ailleurs, Du Welz parle de "style", d'avoir du style, d'être stylé quoi. Comme on parle de mode. Je vous fais pas un dessin sur la différence entre le style pour le style et la mise en scène, hein? C'est bon?

* Et t'as vu ma symbolique et mon tempo au fait, c'est Antonionien nan?

* M'en fous moi, Antonioni ça m'emmerde.

vendredi 3 octobre 2008

Oui ben moi j'ignorais...

* ...que Liam avait un blog.

* Salut.

jeudi 2 octobre 2008

Freestyle.

* Je vous passe les détails mais, blague de Free, au lieu de me mettre le web en place à compter du 1er octobre, comme ils m'avaient dit (et c'était n'importe quoi vu que la Freebox s'était mise à fonctionner immédiatement), ils m'ont coupé le net le 1er octobre... Erreurs multiples de leur part, en tout cas je dois leur renvoyer la boîboîte... Pas de net avant un certain temps, donc, sorry.

mercredi 1 octobre 2008

Et Rémi.

* Un mail de N., sur H-F Imbert, le mollusque :

"Je viens de visionner (hier) son film sur "Mes petites amoureuses", qui est un chef d'oeuvre de mollesse, de paresse et de gâchis. Il faudrait inventer pour lui la catégorie de "cinéma passif"..."

* Strictement rien à voir, Kaherk m'a signalé ça par SMS : Pelechian à Bercy. Bon, c'est quand même mieux en salles ou en DVD, hein...

* Ah oui, ça y est, je suis RMIste. À quoi ça mène, le cinéma, hein.

* Oui, bon, bien vu Charles, des fois Meirieu il freestylise et il dit des conneries du genre : "Du côté de l’œuvre d’art, il faut, bien sûr, s’incliner devant la performance : un huis clos, ou presque, magistralement filmé, avec une grande force dans les images, épurées à l’extrême, sans effets inutiles. Il faut insister aussi sur la performance des adolescents qui jouent avec un « naturel » extraordinaire"... Bien fait pour ma gueule.