mardi 24 mars 2009

Glouglou.

* Je me noie dans le montage, c'est beaucoup trop énorme, c'est là que je mesure que je ne suis en la matière vraiment pas pro, mal organisé, pas assuré, etc, tout ça sera long, long, pfff qu'on est mieux dehors derrière une caméra que seul devant un écran d'ordi. Je suis un peu gêné vis-à-vis des ouvriers : combien de temps avant d'avoir un film finalisé à faire circuler, avec leur parole restituée? C'est que le temps tourne après le tournage, eux se foutent bien que mon montage soit long et ils ont raison, ils attendent bien quelque chose (pas le Pérou, on est d'accord, ils savent bien que ce n'est "qu'un film", mais plus je perds de temps plus je pense à eux, à mon engagement auprès d'eux).

* Vie de fantôme ces temps-ci. Rêves d'arbres. Heureusement abreuvé de lectures par L., bonnes et enthousiasmantes et comme des échappatoires (j'allais écrire "des dérogations").

* Récupéré 4 heures d'archives, qui plus est, qui viennent s'ajouter aux 34 heures de rushes déjà en stock, archives assez sublimes d'ailleurs, si l'on prend la peine régulièrement de couper le son. Ce sont des images tournées en je ne sais quel format, je ne saurais dire (hi-8?) en 1995, par un amateur anonyme dans Givet inondé. Le montage est assez beau, d'une poésie comme involontaire, il faut comme je dis couper le son lorsque ce sont des décors, parce qu'alors il faut supporter la b-o du Roi Lion et ce genre de choses, pour meubler, et je vous laisse imaginer ce que ça peut donner.

* Un léger balancement accompagne chaque plan, moi qui craignais la shaky-cam je suis surpris. Ce sont des plans larges, de situation, parfois accompagnés d'un zoom avant, on peut regarder longtemps sans se lasser, il y a la ville sous l'eau, il y a l'enfant au chien, il y a les militaires qui poussent les barques dans les rues brunes de flotte, il y a les pompiers sur la place, il y a les cygnes dans le square, la Cellatex immergée, les dossiers qui flottent, des réunions cette fois avec le son des salariés de la Cellatex s'inquiétant de l'avenir de la boîte, et puis la décrue, les lieux dévastés, les ouvriers prenant en charge la remise à flot si j'ose dire de l'usine foutue, etc, j'en passe, les captures d'écran ne rendent pas justice mais j'y tenais (VHS amateur vieille de quatorze ans numérisée, donc qualité technique de la copie forcément atroce).




































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