mardi 3 mars 2009

Le goût de la peau.

* Ceci de frappant dans la télévision américaine, dans le cinéma aussi, mais je crois la télévision convient encore davantage, que les corps mêmes des acteurs sont partie prenante du récit et de la mise en scène, voir par exemple la science du casting de Mad Men, l'évolution du corps du personnage de Betty par exemple, jusqu'à l'épisode du stimulateur musculaire, mais ça vaut pour tous, tous ont ce "fit-in", le "connard" comme dit CdZ et sa bouille lacteuse, Joan bien sûr, Roger, Don... (Il faut voir comme Don est méconnaissable dans le flash-back militaire, c'est le même acteur et pourtant il faut se concentrer pour l'y retrouver.) Même principe que l'influence du casting, en tant que corps, dans The Shield, ce que la métamorphose de Chicklis a changé pour la série, ce que le fait d'opter pour Claudette plutôt qu'un homme à ce rôle a pu modifier, etc. Cette adaptation aux corps. "Il est de la même couleur que ses cheveux", lorsque Roger revient de convalescence, le surnom de Joan, "miss oreilles de Mickey" pour Betty...

* Même dans les pires navets, le casting redéfinit les personnages, dans le remake de Vendredi 13, navet cosmique, il y a pourtant cinq belles minutes, et ce sont les minutes du casting, si l'on veut, évidemment tout le passage où l'autre connard, l'espèce de croisement entre Tom Cruise et Jean Sarkozy, baise la blonde, et ne trouve à parler que de ses seins, "tes seins sont parfaits", "les tétons sont exactement au bon endroit", le pire c'est qu'il a raison!

* La seule chose que je sauve de L'Autre par exemple, film à mon sens complètement raté (Jacky me disait du film qu'il est "sooooo 2005!" et c'est tout à fait ça, film démodé avant d'être sorti, c'est dire s'il n'avait rien dans le ventre), c'est ce moment où Dominique Blanc dit "une femme comme moi? Tu veux dire une femme avec des gros yeux?", il n'y a que là, de ce que j'ai vu du film, qu'on sortait du scénario filmé, que les corps prenaient vie.

* Reçu le dernier numéro des Cahiers, numéro 100% frodonien, hilarant si l'on veut, la couverture est sans doute la plus ridicule de l'histoire des couvertures ridicules des Cahiers, à l'intérieur à peu près rien, il faudra qu'on m'explique ce qu'on trouve aux photos cadavériques de Barnier, sinon par nécrophilie, on y apprend juste qu'à l'exposition Depardon/Virilio il y a deux courts inédits de Depardon, j'irai voir ça, je n'en attends pas grand chose bizarrement.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

http://www.acapela.tv/good-old-times-bca04d3c41ef8.html

GM a dit…

mais qui es-tu, heureux anonyme?

'33 a dit…

le numéro de fevrier, par contre, 100% burdeau était le plus chouette depuis longtemps. la critique de wrestler à l'image du film : dernier combat, pour la beauté du sport, un monde qui s'éteint, etc. j'ai trouvé ça assez beau (sans ironie) et cette tentative desespérée, dans la 2nde partie de la critique interminable, de ramasser confusément toute sa pensée, de la faire partir dans tous les sens, ça m'a touché.

Elise a dit…

Bonjour, pardon d’intervenir légèrement hors sujet, mais j’aurais besoin des connaissances de quelqu’un qui regarde la série en français, et votre blog est ce que Google m’a trouvé de plus pertinent : connaîtriez-vous le surnom que Roger Sterling donne à Joan Holloway en français ? En anglais il l'appelle "Red", dans l'épisode 1x06 "Babylon" par exemple.
Merci d'avance de votre aide (pas de spoilers s'il vous plaît, je n'ai encore vu que la première saison).

GM a dit…

Aucune idée, je la regarde en VO

Elise a dit…

Ah, flûte. Comme vous aviez écrit "miss oreilles de Mickey", je pensais que vous la regardiez en VF. Tant pis, je vais continuer à chercher. Merci de votre réponse. :)