mardi 18 août 2009

Deus ex machinalement.

* Pas complètement convaincu par la reprise de Mad Men. Je ne suis pas non plus horrifié, hein, comprenons-nous bien, mais ce season premiere ne m'a pas renversé. Pourtant le premier acte est de très haute tenue, splendeur et évidence de l'introduction notamment, très Sopranesque dans sa façon de funambuler au bord du surréalisme et de prendre le temps de la mise en scène, de l'affect esthétique pur (le tortillon rouge dans le noir, au tout début).

* C'est plutôt l'écriture de la suite qui me laisse sur ma faim, et notamment le deus ex machina de l'incendie à l'hôtel, pas terrible, trop facile je trouve, et le montage parallèle des deux chambres, téléphoné. Et puis voilà, on est dans du coïtus interruptus de petit feuilleton, on nous fait durer le déshabillage, on se roule des pelles, et dring finita la comedia. C'est pas vraiment digne de Mad Men, je trouve, dans Mad Men d'ordinaire, les deus ex machina sont de vrais paquets de tuiles tombées du toit, des trucs relevant de l'étrangeté, du coup du sort, presque de l'onirisme, pas des machins de boulevard, d'amants surpris par la fenêtre ; je veux dire : entre le deus ex machina arachnéen du malaise à la piscine bourgeoise de la saison 2 et cet incendie à peine crédible qui n'a même pas droit à son contrechamp pour le devenir, il n'y a pas photo, non?

* Et cette fin un peu expédiée, bon, c'est un peu dommage, non?

* Allez on y croit, c'est moi qui devais être mal embouché.

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