lundi 18 août 2008

Shoot, shoot, don't talk.

* Beaucoup de mauvais films ces derniers temps, voire de très mauvais films. J'avais envie de faire une "Pièce à conviction #2" en scannant le désespérant article de Mad Movies consacré au pitoyable (mais anodin) Solitaire de Greg McLean, mais j'avais un peu l'impression de tirer sur l'ambulance.

* Plaisir de reprendre les Freaks&Geeks là où je vous les avais laissés, donc à l'épisode 14, réalisé par Apatow en personne. Épisode tragique, épisode sublime, belles et drôles respirations musicales entre les séquences très dialoguées (pas étonnant qu'on casse la guitare de celui qui triche et parle -- chante -- sur la musique), tu mesures la puissance de la série, sa résistance et au pathos et au pathétique à la séquence de l'enterrement du chien, qui malgré tout ce qui lui pend au nez, parvient à être bouleversante.

* Mais c'est peu en comparaison de l'épisode 15, beau à pleurer, sans doute un des plus beaux, l'écriture y est d'une générosité incroyable, subtilité de chaque instant, attention aux moindres personnages secondaires, Seth Rogen dans la fosse, le rire revenu de Neil, ce plan qui dit tout entre le Dr Shweiber et sa femme, à la fin, par un simple changement de focale, vous n'avez pas pleuré avec Neil qui se livre dans les genoux de sa mère? Vous n'avez pas rajeunit subitement, vous n'êtes pas devenu lui? Vous avez vu, toujours, cet immense respect, cet immense amour pour tous les personnages sans exception? La séquence d'intro, Bill dansant, dans un Not another teen movie, par exemple, pastiche d'une connerie abyssale n'ayant pas compris la moindre chose au teen movie, ç'eut pu devenir la base d'un gif d'avatar moqueur (vous connaissez sûrement le petit obèse qui danse comme un psychopathe?) sur quelque forum, on aurait coupé sur "les filles trouvent ça sexy", eh bien pas du tout, on laisse durer, et comme au temps où il s'habillait en Super Jaimie, Bill s'extrait du ridicule, en une si courte séquence, Bill devient en un sens beau, d'une sincérité pleine, en somme il n'y a pas de gags dans Freaks&Geeks, le père bourré qui se marre à la fin, c'est exactement ça, ce n'est définitivement pas une comédie, c'est un drame, mais un drame magnifique, humain et vrai, et tant pis si ça fait Marie-Claire.

5 commentaires:

'33 a dit…

- le 15 m'avait aussi bouleversé. mon préféré avec le 3.
- solitaire est effectivement nul mais anodin. On s'en fout quoi, l'impression de ne rien voir. Prom Night est pareil (si jamais tu avais eu des velléités de le voir, ou un lecteur de ce blog)
- moi non plus, rien de bon à part des (ré)visions de classique

'33 a dit…

merci pour ton conseil. le fait de pouvoir télecharger, c'est en effet pas mal.

J'ai encore du retard : j'ai seulement découvert google reader il y a 2 jours, et ça change ma vie. Tiens, la preuve : tu postes un nouveau message et je le sais dans les 5 minutes :)

GM a dit…

sinon, avec le module downloadhelper pour firefox, tu peux de toute façon télécharger quasiment tout, et en étant futé, tu peux même pirater deezer.

en tout cas, ça marche parfaitement pour last.fm, si tu lances le téléchargement dans les vingt premières secondes du morceau.

Anonyme a dit…

Ah je savias pas que tu n'avais pas fini la saison de F&G, sinon je t'aurais pas tout spolié. oups. Sorry

(bien sûr je suis d'accord le 15 est sublime)

GM a dit…

si, si, j'ai déjà tout vu, mais comme j'avais pas parlé des derniers épisodes, j'avais repris au milieu, il y a un certain temps, déjà, afin d'avoir pu parler de tous les épisodes ici (sur la demande de Jiko), c'est donc une revision.