mardi 3 février 2009

Bon pas silence radio en fait.

* Évidemment ce sont ceux qui avaient survomi l'exposition Collage(s) de France qui encensent le navet de Fleischer, film nul, filmé avec des pieds de cul-de-jatte, on peut se demander comment le film de Fleischer peut être esthétiquement si laid, à ce point laid, à ce niveau-là c'est du sabotage, ça arrive à être plus amateur encore que ce film "pirate" que m'avait donné N où Godard expliquait la maquette de l'expo à l'aide d'un petit bâton de conférencier, vidéo souvent très belle alors que filmée à bout de bras au camescope pourri, disons caméra supportée comme on supporte un poids, c'était une vidéo qui existait comme par chance, par exploit, qui s'achevait comme en plein milieu, dans une énergie non-finie, ouverte, chez Fleischer il n'y a pas de mise en scène, il y a moins de mise en scène que dans un reportage sur France 5, on voudrait décrédibiliser, folkloriser Godard, on ne s'y prendrait pas autrement.

* Quelques mots sur la séquence des Straub : je cherche encore le mot pour qualifier les apparitions de Danièle Huillet, je ne sais pas si indécence suffirait, elle est montrée pour être montrée, comme dans un espèce de réflexe nécrophile, histoire de mettre une morte au générique, montrée avc insistance mais on ne la laisse pas parler, on la montre pour la montrer, on l'exhibe si vous voulez.

* J'en parle aussi un peu ici.

* Je n'arrive pas à me faire au fait que Che - Part 1 est un si beau film, ça me paraît vraiment incroyable. La deuxième partie est souvent belle aussi, je n'attendais pas Soderbergh là.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Folkloriser" Godard, c'est tout le drame de Godard...
"Les gens connaissent mon nom pas mes films" (son nom et son visage en fait).
Pourtant je rêverais d'un film véritable sur Godard au travail, mais ça ne se fera jamais...
Heureusement, il y a JLG/JLG et puis les livres: Godard par Godard et Godard au travail.

Anonyme a dit…

D'accord pour JLG/JLG et Godard par Godard.
Mais tout de même, quelle solitude, quel soliloque pour un homme que d'être à ce point connu, célèbre et d'être en même temps le seul à être capable de faire un film sur lui-même, sur son travail, sur ses questions.
Y'a vraiment de quoi se taire. Et d'ailleurs, c'est ce qu'il fait.
Dod.