mercredi 4 février 2009

Le mépris.

* Je retrouve pas le numéro des Cahiers qui critique élogieusement le machin de Fleischer, j'avais envie de lire ce bidule j'imagine proche du papier de Chronic'Art, mais le reste de ce que j'ai pu lire ailleurs, sur le net, sous la plume des Tessé et autres, est évidemment consternant, pas un pour noter le scandale d'un tel mépris et de JLG et du spectateur, pas un pour noter le niveau technique affligeant, pas un pour parler du montage, du mixage hideux, du je-m'en-foutisme absolu de cette croûte.

* Par contre il n'en manque pas un pour relever les supposées larmes de Godard (vous les avez vues, vous? il n'y a aucune certitude, c'est juste un plan rapproché sur des yeux un peu rouges, un peu brillants si vous voulez, mais rien qui indique des larmes, "gorgé de sanglots" j'ai pu lire je crois, ce qu'on n'inventerait pas pour une belle conclusion d'article), ah ça évidemment ils l'ont tous relevé, il n'y a que ça qui les intéressait, il n'y a que ça qu'ils venaient chercher, peut-être espéraient-il aussi que Straub se mette à pleurer la mort de Huillet, en gros plan, et Fleischer aurait pu balancer par-dessus la musique du Mépris, continuer à dégueulasser tout ça. Vous avez vu? Vous avez vu? Godard pleure, vite, vite, il faut filmer, il faut le dire à tout le monde.

* En parlant des Cahiers, je me demandais qui allait se coller à l'hagiographie de Berri, et c'est évidemment Frodon, quelle question. Si minimiser le procès à Daney était une discipline olympique, Frodon décrocherait l'or ; c'est épatant de parvenir à en faire à ce point un petit accroc mineur et cocasse, limite à trouver que ça rend Berri plus attachant, disons gentil bougon, papy principes, rigolo bourru.

6 commentaires:

'33 a dit…

A une époque pourtant, tu défendais Pierre Carles, qui est ce qu'on fait de mieux en jemenfoutisme formel, alors pourquoi ne pas pardonner à Fleischer. Je n'ai pas vu le film de ce dernier, mais pour l'un comme chez l'autre, même si une forme ne serait pas de refus, est-il besoin de déployer tant de hargne ? On peut peut-être (hypothèse, car je le répète, je n'ai pas vu le film) imaginer que dans sa paresse, le film produise quelques beaux, voire scènes intéressantes, comme ceux de Carles, non ?
La critique de Tessé ne fait en effet pas état du film en tant que tel, mais c'est pourtant son meilleur texte, et un des plus beaux lus sur Godard, depuis longtemps.

GM a dit…

Je persiste à bien aimer Carles (pas encore vu la version déf de Choron Dernière), et je persiste à penser d'ailleurs que si la forme est parfois techniquement approximative, il y a de la mise en scène chez Carles, à la hauteur des moyens de production certes, mais de la mise en scène cependant (revoir Enfin pris? par exemple).

Ici, ça n'a rien à voir, c'est honteux de sortir un machin qui ressemble à peine à une copie de travail, mais au-delà de ça, les choix de montage sont scandaleux, Godard, Straub et Huillet folklorisés, les propres étudiants de Fleischer ridiculisés par un procédé hautement malhonnête, etc, etc. Ca n'a strictement rien à voir. Et personne, pas un critique, pour souligner l'indigence formelle absolue du machin, ses procédés grossiers, sa nullité complète. Tout ce qu'il y a à prendre dans le film n'est jamais le fait de Fleischer.

Je n'ai jamais lu un "beau" texte signé Tessé, sinon. Ça me paraît incompatible.

Et puis moi je viens voir un film, pas autre chose. Alors quand il n'y a pas de film à l'arrivée, oui, ça me rend "hargneux".

Noony a dit…

Encore Daney vs. Berri !

Tu remets de l'huile sur le feu, fils.

Charly a dit…

"Godard pleure"

ça ferait un bon début pour un remake cinéphile de la chanson de MC Solaar

Anonyme a dit…

Blog hideux.
Gagnerais à être plus concis.
Trop de noms propres associés à des mots sales.
Pas de personnalité.

Adieu

Cris déchirants dans la nuis precoo....

GM a dit…

Tiens, un connard anonyme sans couille.