* Je repense au montage de Never Back Down lorsque Ryan McCarthy explique à Jake Tyler, depuis la terrasse, les différentes bastons qu'il organise. On est presque dans un principe de montage gag, façon ZAZ, c'est-à-dire que les dialogues de Ryan sont dans une même continuité alors que l'action se cale sur eux : deux mecs qui se battent sont remplacés au plan suivant par deux filles qui se battent, uniquement parce que Ryan l'a dit, et la temporalité sur la terrasse n'a elle pas changé. Hiatus? Du tout, ça passe comme une lettre à la poste.
* Il y a cette même foi dans les vertus téléportatrices du montage dans Gossip Girl, comme dans l'épisode 1 où l'on dit "je vais à tel endroit" (la fête par exemple) et l'image d'après, on y est, mais ceci sans même essayer de souligner l'ellipse, limite, presque en assumant l'incongruité du raccord, l'étrangeté (on n'est pas chez Robbe-Grillet, bien sûr, chaque porte ouverte n'est pas un passage vers un ailleurs inattendu, mais il y a quand même ce fond de surréalisme, je trouve) (toujours dans l'épisode 1, quand Chuck emmène Jenny dans un "endroit tranquille", on pourrait jurer que l'endroit, atteint en moins de deux, n'existe que pour eux, d'ailleurs personne n'ira fouiller par là, en revanche Serena veut immédiatement aller sur le toit) (l'indice de l'écharpe dans l'escalier, indice hénaurme) (je suis le seul à penser un peu à l'Orphée de Cocteau?).
* Et puis ce choix de casting incompréhensible, ces mineurs qui font trentenaires, Serena surtout, qui fait vraiment plus âgée, pas du tout midinette. Dan et son père semblent avoir quoi, dix ans de différence? À peine?
* C'est mon anniversaire. Ça aussi c'est surréaliste et mainstream.
* Heureux ajout de dernière minute : la Filmothèque du Quartier Latin redonne une chance de voir les films de Lapsui et Lehmuskallio (à des heures pas pratiques, par contre). En priorité, je vous recommande Anna et Fata Morgana (et s'il ne faut qu'un seul heu... je sais pas... Anna, je dirais, sur Anna je n'ai aucune réserve, sur Fata Morgana peut-être un peu... et puis il est plus court, je crois, si jamais vous détestez ce sera mieux pour vous, le calvaire sera moins long). 7 chants de la toundra ne démérite pas, mais il est trouvable en DVD, donc rattrapable. Les deux autres, non. Je n'ai pas vu Mères de la vie, je ne sais pas ce qu'il vaut (et je ne sais pas si j'aurai le temps d'y aller demain à 16h10...).
mercredi 23 avril 2008
Mainstream surrealism.
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5 commentaires:
Je t'ai envoyé un texto :)
Ton trip sur Gossip Girl est je crois le plus bel exemple qu'il m'ait été donné de voir dans ma vie de cinéphile des dangers de la masturbation interprétatoire sur l'art de l'image en mouvement.
STOP.
LA.
COKE.
http://fr.youtube.com/watch?v=_hx2F65T3Y4
Là aussi, un choix de casting surprenant avec des trentenaires qui doivent faire teenagers et puis aussi cet héritage du surréalisme avec cette incongruïté des raccords sons, cette façon de caler l'action de l'un sur la voix de l'autre et de désigner l'action par la stricte immanence de la voix ;)
"Masturbation", voilà enfin du vocabulaire de cinéphile que je peux comprendre sur ce blog... dommage que ça ne reste qu'à l'état de promesse...
kaherk = bien reçu, merci!
khan = u know me well (or not)
joachim = non
anonyme = le courage de l'anonymat!
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