mercredi 30 avril 2008

Undead.

* Ai déterré hier un "ours" d'un film inachevé tourné il y a deux ans. J'ai été surpris de trouver soudain des qualités à ce documentaire qui me sortait par les yeux, une simplicité, presque une naïveté, pourtant très sérieuse, très premier degré (si je m'envoie pas des fleurs, qui le fera, hein?) (non mais sérieusement, je suis content de revoir ces images) (elles me manquaient). Je vais le reprendre, j'espère ne pas l'abîmer.

* Xénocristal, je ne sais plus trop quoi en faire. J'avais bricolé une maquette en split-screen qui me satisfaisait, ressemblait plus à une installation qu'à un film, mais plaisait à moi et autour de moi... Mais pas au prof sensé encadrer ce film de fin d'étude, qui ne voyait pas l'intérêt du dispositif. Obligé de tout remettre à plat, je n'arrive plus à savoir si ça colle. Il me semble que si j'avais opté pour le split-screen, ce n'était pas par gadgetisme, mais bien parce que c'était la forme qui me semblait juste, ne serait-ce qu'au vu des rushes à plumes jamais raccord sur la lumière (et pour cause, allez donc filmer au crépuscule et à l'aube sans chef-op et sans pouvoir viser la météo préalablement et ramenez-moi une lumière raccord...). La fragmentation était de toute façon évidente, il n'y a qu'en fragmentant que tout cela avait une unité, cette fragmentation était aussi celle du motif, tous ces points noirs éclatés, émiettés entre les quatre tours... Quand ils arrivaient, on ne savait déjà plus où donner de la tête, où donner du viseur. C'est cela, que le split-screen retranscrivait, c'est cela qu'on ressentait, et pour autant, dans ce bordel fragmenté, les correspondances entre les écrans essayaient de dessiner un sens de lecture, de tracer un chemin, inventaient même des suspenses ; c'était, il me semble, la seule forme possible. Le bout-à-bout classique devient nécessairement plus fade, moins captivant, trop balisé. Il y avait la perte, il y avait l'urgence, il fallait être actif. Maintenant on s'assoit sur le chariot et on se laisse pousser dans l'attraction, ce n'est plus que spectaculaire. À ce compte-là, j'ai l'impression que si je lui avais rendu la vidéo californienne que j'avais posté il y a quelque temps dans ces colonnes, les habitués s'en souviennent peut-être (la tournée pour les habitués!), eh bien je me demande s'il n'aurait pas trouvé ça encore mieux. Au moins, on n'est jamais perdu, et on a les commentaires béats en off "Oh! Ah!"...

* Revu, avec S. qui le revoyait aussi, Conte d'automne avant-hier. Bain de soleil. Me suis fait la réflexion que c'est peut-être Rohmer qui faisait les plus belles comédies en France. Nous avons entre autres beaucoup rit (désolé de dire ça si platement).

* La rétrospective Lapsui/Lehmuskallio est bel et bien finie. Et pour voir Le Voyage perpétuel, il faut désormais habiter Saint-Martin-d'Heres ou Biarritz...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Sur ce coup, "Fuck NTB, man". Si tout le monde y croit, non, si toi tu y crois à ce point, tu dois avoir le courage et la force de lui dire "je veux une installation".

Non, pas le courage, ni la force. L'obligation morale. Sois chêne plutôt que roseau, c'est ça que doit être un directeur de mémoire - donner des directions, pas des ordres.