vendredi 14 novembre 2008

Francis Bosco superstar.

* L'embêtant avec My Magic c'est qu'on a moins envie de parler du film que de son acteur principal, Francis Bosco, formidable ogre chevelu et engloutissant et pleurnichard. Dès la séquence d'ouverture on est avec lui, on est révolté qu'on lui refuse de boire et on a envie qu'il croque le verre, et le serveur, et qu'il engloutisse le reste du monde. Ce qui est incroyable, c'est qu'en plus il devient Jack Bauer.

* En sortant je me réimaginais la même histoire, peut-être revue et corrigée par Durandur, je m'imaginais qu'il dévorait vraiment tout le monde, qu'il les mangeait littéralement, qu'on ne l'arrêtait jamais, qu'il était instoppable, Francis Bosco superstar, increvable, Juggernaut (des X-Men) en chair et en os, mais un Juggernogre si vous voulez, qui mangerait tout sur son passage, peut-être en pleurant encore (son timbre de voix au téléphone, lancinant, incroyable...).

* Le sang sur le papier cul, plan génial.

* Parlant de ça, j'adore quand les pages wikipedia y vont sérieusement comme ici, sans sourire en coin, comme si c'était du factuel, c'est très beau je trouve : "Lorsqu'il se met à marcher ou à courir il est quasiment impossible de l'arrêter. On peut éventuellement le ralentir à condition de posséder une force titanesque. Seul Thor a réussi cet exploit, une seule fois, en mettant en jeu toute sa puissance concentrée dans son marteau pour délivrer un coup d'une force phénoménale qui a mis le Fléau K.O.".

* Stuart Gordon's Stuck. Premier acte absolument brillant, "vous n'avez même pas regardé", ahurissant, quelle simplicité dans l'abord des personnages, la "clochardisation" (mot affreux) du personnage principal coule tellement facilement, coule tellement de source, est tellement évidente, est, tout simplement, on est loin de l'horrible After Hours, il n'y a alors rien de drôle, rien de malin, rien de fun, c'est une déchéance subie, mais ce n'est pas du hasard, c'est un programme, ce n'est pas un piège de scénario bien trouvé, c'est un piège vivant, c'est une mécanique politique, presque une volonté ; si, c'est une volonté ; bien, condensons : c'est un programme politique. Film tranquillement énervé, si on veut. Non : tranquillement furax. Impuissamment furax. Dommage que l'humour noir prenne le dessus ensuite, s'impose finalement, Gordon tenait un drame, il est rattrapé par le genre, phagocyté.

* Je crois que j'en parle mal.

* J'apprivoise Undeclared grâce à Jason Segel, depuis sa première apparition la série se bonifie sans cesse. L'épisode avec Adam Sandler est d'une violence...

* Le rdv possiblement important d'hier soir a été reporté à la semaine prochaine. Wait et vois.

4 commentaires:

'33 a dit…

bien vu pour bauer/bosco.
l'episode de undeclared avec sandler est son seul bon film puisque le seul ou il revele sa vraie nature d asshole.

GM a dit…

ah tu penses qu'il est vraiment comme ça dans la vie? pourtant ça me semblait faire preuve de bcp d'humour, que de se laisser dépeindre sous ce jour violemment peu flatteur...

Anonyme a dit…

ah ah ah sacré '33.

C'est vrai que c'est un grand épisode. je savais que tu n'y résisterais pas, GM.

Francis Bosco, avec le recul, moi il me fait penser à Saturne avalant ses enfants, de Goya.

http://labep.ucs.inrs.ca/images2/Francisco_Goya_-_Saturno_devorando_a_un_hijo.jpg

GM a dit…

moi je trouve ça fort de réussir à être beau en mangeant.