* C'est aujourd'hui la fin du tournage. On repart cet après-midi, en repassant une dernière fois par Gespunsart et la Scop Jayot. Ca fait bizarre, je vois pas comment dire mieux. On aurait pu continuer des mois durant, enfin à un rythme moindre dans ce cas car on est absolument crevés.
* L'autre truc crevant, ça va être l'étape dérushage/numérisation, ça va être très long, très laborieux, sachant qu'évidemment vu notre (absence d')économie on n'avait évidemment pas de scripte. Il faudra jusqu'au bout se souvenir que la majeure partie du tournage nous étions deux, donnée à ramener à la quantité de rushes, à leur qualité aussi, on a eu une veine de cocus, on a eu énormément de choses qu'on n'imaginait pas avoir, qu'on n'imaginait pas voir, qu'on n'imaginait pas vivre. On a eu énormément de bonnes surprises notamment techniques, hier encore par exemple un phénomène lumineux tout à fait inattendu, tout à fait dû au hasard, carrément impressionnant au final. Et bien sûr les "heureux" hasards de calendrier, les coïncidences presque trop parfaites, les trucs qui semblaient tomber du ciel. On a globalement fait ce qu'on voulait alors qu'avec le recul c'était parfois aberrant, et il nous a été donné de faire plus que ce qu'on supposait pouvoir faire. Le cul bordé de nouilles, souvent.
* Va rester à monter tout ça, c'est un travail de titan, là on va tirer la langue, tout va dépendre du budget à venir, des potentielles aides à tomber (donc de ce qu'on peut se permettre comme accompagnement en post-production, accompagnement indispensable, le boulot d'étalonnage à lui seul risque d'être une folie furieuse), du soutien des potes, de notre patience, de la réelle réussite de ce paquet de plans qu'on ramène et qui, sait-on jamais, par quelque malchance, ne voudraient pas, une fois sur les timelines de Final Cut, coller entre eux. Sans compter le sacrifice certain qu'impliquera le format que nous choisirons à l'arrivée. A priori on est partis sur du 52 minutes, mais c'est un pari, un ordre d'idée, après tout comme pour tout film, peut-être plus encore comme pour tout documentaire, il y a un grand nombre de films qui pourrait naître de ces rushes. Ce serait d'ailleurs peut-être une voie à creuser, ça, faire plusieurs films d'un tel tournage, peut-être même ne pas hésiter à reprendre dans ces différents films puisés à la même source des plans des autres films dérivés de ce tournage, oui pourquoi ne pas dire "dérivés"? Faire de ses propres rushes un support de found footage.
* Bon je raconte n'importe quoi, évidemment qu'on fera pas ça. Mais après tout pourquoi pas un dyptique, ou plus? Je suis sûr qu'avec tout ce qu'on a, Noony va hurler mais, même un long pourrait exister. Ce qui ne veut pas dire que le bon format pour le meilleur film à tirer de ces rushes est un long. Je n'en sais rien du tout. Mais je suis dans ce moment classique du "comment tout ça va bien pouvoir faire un tout?". Évidemment avec AM et Monsieur Arnaud on a écrit, on a un plan, un canevas "scénarisitiquement idéal", on pourrait s'y tenir sagement. On sait pertinemment qu'on en sortira -- et heureusement. Et évidemment, tout porte à croire qu'on fera un 52 minutes. Mais il y eut ce vertige aujourd'hui à Nouzonville, lors de cette journée au moins déroutante sur le site d'ex-Ardennes Forge/ex-Thomé Génot, ce moment où, bluffés par les événements, on se disait que la seule journée était à elle seule déjà un film à part entière. C'est aussi un vrai risque que court le film, qui est comme on dit "ambitieux" par l'ampleur des thématiques traitées : déliter tout, vouloir tout mettre, et donc survoler tout. C'est le risque, c'est ce qui va aussi rendre l'étape du montage laborieuse et passionnante. Mais disons simplement qu'assurément on va en chier.
vendredi 30 janvier 2009
Repos?
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