vendredi 20 juin 2008

2 ou 3 choses que je sais de PM.

* J'étais parti pour Forgetting Sarah Marshall mais j'irai avec Kaherk. Et comme l'intense campagne de pub d'IU pour la Troisième partie du monde m'a rendu pavlovien, j'y suis donc allé voir.

* Et là puisque je suis fainéant, je vais un peu m'auto-copier-coller du forum de FDC, parce que merde c'est encore mon blog, hein, j'y fais ce que je veux. J'y disais donc que le bon point, c'est que c'est pas du fantastique pas assumé à la Qui a tué Bambi, ni du cheapos niais à la L'Eclaireur. Non, rien à voir du tout, et c'est bien ce qui fait plaisir, je trouve, on n'a pas d'interprétation à la con, on n'a pas le pétard mouillé qu'assume rien à la Lemming, et toutes ces sortes de conneries. La presse (qui ment, comme on dit chez Fontenelle) est étonnamment dure avec le film, qui est certes un peu chichiteux parfois, mais qui est globalement beau et doux et chaud (si, si), qui ose, qui se casse certes un peu la gueule des fois, mais qui se rattrape toujours assez élégamment.

* On sent (là-dessus Garson n'a pas tort) que Forestier a maté du Kurosawa, l'influence est bel et bien là, ce fantastique quotidien mais pleinement assumé, cette imagerie très classe bien qu'à peu de frais, il y a sans doute le plus beau plan français de l'année, le plus bouleversant (celui de la femme recroquevillée dans le corps translucide de son amant) je l'aurais d'ailleurs bien vu finir ici, moi, ce film, je pense que ce qui vient après est superflu, et sans doute frustrant, car comme ça continue, on a comme la promesse qu'une révélation nous attend, alors que ça reste vachement (attention jeu de mots) nébuleux quand même...

* N'empêche, je suis plutôt charmé, j'ai d'ailleurs fait un truc que j'avais jamais fait, à savoir repasser ma carte UGC illimitée en sortant, histoire de lui filer une place en plus, à Forestier, même si c'est un peu neuneu de ma part, j'avais envie de le faire...

* Je suis certes pas non plus ébloui, mais c'est très réjouissant, je trouve, un premier film aussi audacieux, aussi doux, aussi soigné qui plus est. Bon, je suis pas fan-fan du goût de Forestier pour les acteurs-visages et pour le cadre légèrement agité, et il y a en permanence le risque que la photo et l'imagerie flirtent avec l'imagerie des pubs pour parfum, mais bizarrement je trouve que c'est certes sur le fil, mais que ça arrive toujours à échapper au ridicule. Hormis une séquence de new wave, qui m'a honteusement fait penser à ça :




* Sinon, outre le mixage feutré (trop?) et le beau montage (qui joue même de temps en temps sur la persistance rétinienne d'une image très blanche à laquelle se juxtapose brutalement une image très sombre), Poésy (et sa craquante coquetterie dans l'œil) est l'autre belle trouvaille du film.

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