* Quand je relis toutes les conneries que j'ai pu débiter sur FilmDeCulte, quand je vois à quel point mes goûts ont évolué, je cherche le bouton Reset tellement je n'assume plus grand chose.
* Tous ces gens que je n'ai pas revus depuis des mois, qui sont sortis de l'école diplômes en poche, qui sont devenus, pour la plupart, scénaristes de télévision professionnels, qui en vivent et qui te méprisent, mais pas de manière réellement malintentionnée, je crois, qui le font disons par le fait, parce que c'est ainsi, parce que les réunions d'anciens, c'est aussi ce jeu de massacre-là, c'est avant tout faire le tri, qui a réussi, qui a échoué, qui se cherche encore, qui galère, qui va les doigts dans le zen. Je n'avais même pas vu que L. est enceinte, moi-même je me disais merde, qu'est-ce que je vais leur dire, moi j'en suis pas là, qu'est-ce que je vais mettre en avant, comment leur faire comprendre que je ne les envie pas, sans pour autant passer pour un snob?
Pas eu besoin, c'est eux qui m'ont snobé, et de quelle manière! Humiliation comme jamais : comment arrive-t-on, alors même qu'on s'est assis au centre, en se disant que comme ça on ne sera pas exclu en bout de table, comment arrive-t-on à être à ce point snobé? C'est impressionnant, un tunnel d'une demi-heure où les gens autour de toi se parlent comme si tu n'étais pas là, comme si tu étais soudain devenu transparent. Ca amuse un temps, tu regardes autour de toi, combien le bar est laid, tu vois que les plus riches ont commandé à manger et ne pensent même pas à partager, je veux dire ça ne leur vient pas à l'esprit, que d'autres ont pris des pintes à 5,50 et que les plus pauvres se disent encore que leur chope à 3 est un luxe... Tu cherches à accrocher un regard, tu les découvres tous fuyants.
Il y a un moment où tu en as plein le cul, tu te lèves de ta chaise, tu déranges tes voisins pour quitter la table, tu te dis que là, au moins, quelqu'un va te voir te barrer, pour ton amour-propre, tu espères qu'on va te retenir, que c'est un malentendu. Eh bien tu sais quoi? Pas un regard ne se lève, pas un mot n'est dit. Et en remontant les escaliers en colimaçon tu les regardes se marrer sans te prêter la moindre attention. Tu as compris : tu n'es plus des leurs.
* Comment S.K. fait-il pour se fondre dans leur masse? Comment fait-il pour que ça ne l'atteigne pas? Comment fait-il, comme on dit, cette fameuse part des choses? Le bon début de réponse, c'est qu'il n'est plus à Paris et qu'il n'est tout simplement plus dans tout ça.
* Encore désolé T. et encore merci P.
* Je vais me coucher en rogne : j'apprends que le producteur Bridget Johnson veut sortir l'an prochain un soi-disant "remake" à Breakfast Club. Dans un aéroport. (Avec des serpents?) Ca s'appellerait Bumped et ce serait réalisé par Anna Mastro, qui fut assistante de McG sur Charlie's Angels: Full Throttle et qui a réalisé plusieurs épisodes de The OC, que je n'ai jamais vu, mais aussi de la très médiocre série Fastlane. Lizzy Weiss écrit le scénario, qui met en scène des personnages dans la vingtaine.
Bref : ça n'a rien à voir avec Breakfast Club (ni de près ni de loin, d'ailleurs, aucune association formelle avec le film de John Hughes en vue), mais l'effet d'annonce se fait malgré tout autour de ça, c'est tout nain.
* Une fin alternative à I am legend, qui en avait bien besoin (les promesses du premier acte étaient déçues par une résolution catastrophique). Les effets spéciaux ne se sont pas arrangés, en revanche.
vendredi 7 mars 2008
It turns out I was a vampire myself.
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4 commentaires:
Les réunions d'anciens élèves est un piège à éviter absolument, c'est souvent le lieu de la répétition de la violence sociale et de la compétition. Ce que tu racontes c'est terrible, c'est là où il faudrait être complètement libre, assez libre en tout cas pour pouvoir casser la petite scène de théâtre qui se joue, faire dérailler la musique trop polie et trop sage, gueuler un "bandes de blaireaux", ou danser sur la table, ou emballer la plus jolie fille et se tirer, où se mettre à chanter du Sinatra très fort, ou bah oui tiens, se barrer sans rien dire et passer à autre chose.
Ah, j'ai toujours trouvé désagréable ces lettres qu'il faut reproduire dans la case "vérification des mots", j'ai à chaque fois l'impression de passer un alco-test.
Enfin bon.
Au moins tu ne viens pas sur mon blog bourré!
Je les connais pas, ces gens, mais ils font pas envie... Des scénaristes pour la télé française? En plus, y a pas de quoi être fier...
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