* Expérience médicale devant The Mist : un mal de crâne naissant avant séance et la nausée qui monte à mesure que le film avance (pas directement à cause du film, je précise bien). Aussi, impossible de dire si je n'ai pas aimé le film pour cause de gerbe à venir, ou pour lui-même... Donc, sous réserves : j'ai surtout eu l'impression d'un effort de série B à l'ancienne, ce qui est en soi positif. Mais pour l'écriture, je repensais à ce qu'écrivait CZ récemment sur le "langisme" du cinéma US et j'ai eu l'impression ici d'un langisme mal assimilé, au moins maladroit, pour ne pas dire pire ; Lang n'amènerait pas une salle à applaudir lors d'une exécution (scène détestable et gratuite... se rappeler qu'il tire deux balles, ventre et tête, sans aucune sommation, il n'essaie pas de dissuader et les autres ensuite le remercient, disent qu'il n'y avait pas d'autre solution, que c'était la meilleure solution)... Il y a un rire assez malsain dans The Mist, il me semble, et une espèce de nihilisme forcé et gratuit, voir cette fin en forme de mauvaise blague (les dernières séquences, assez complaisantes, m'ont été insupportables... mais c'est peut-être aussi parce que l'envie de vomir était à son comble). Il y a la question de l'Enfer à poser également, le scénario semble affirmer que la folle de Dieu avait raison, elle ira au paradis quand le héros brûlera en enfer pour l'éternité... Disons enfin que la grande mollesse de la mise en scène m'a surtout donné envie de revoir le magnifique 30 jours de nuit, avec lequel le film de Darabont entretient quelques correspondances de situation.
* Ambiance de fin du monde également à l'effarouchement... La tempête n'y était pas pour rien, mais le spectacle est en-lui même ahurissant : ces nuées d'oiseaux incertaines, venant, partant, tournant, rebroussant chemin pour revenir plus forts, plus nombreux à la charge. Et cette petite silhouette en rouge, courant sur le parvis, appelant et relançant son rapace à l'attaque, puis farfouillant dans sa camionnette pour en tirer des fusées éclairantes... Pour qui ça intéresse, il remet ça à la BNF, ce soir, à l'heure du coucher du soleil (vers 18h30-19h).
mardi 11 mars 2008
La fin absolue du monde.
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18 commentaires:
Bordel, voilà, par ta faute je me retrouve à regarder Freaks and geeks, à être accro à cette série, et je sais qu'au 9ème épisode je n'ai plus de sous titres mais je sais aussi que je n'en aurai plus besoin, parce que je les connais bien les personnages maintenant, et que je comprends tout ce qu'ils disent désormais, même quand je n'ai pas compris tous les mots.
héhé, c'est un blog viral!
Salut. Moi j'ai trouvé ça plutôt pas mal, « The Mist », en tout cas meilleur que « 30 jours de nuit ». Au moins dans « The Mist » ça parle, il y a du réalisme, du développement, ça controverse, ça se mesure, ça se tend, il y a de la dialectique, les gens réagissent et inter-réagissent, et pour moi c’est la condition pour y croire un peu et donc trembler. Par exemple la scène où tous regardent le brouillard s’épaissir dehors, il y a là un découpage impressionnant, avec une caméra qui va de visage en visage. J’aime aussi le fait que l’enfant ait la trouille, qu’il s’évanouisse, traumatisé, et point final, pas de sentiment. Je ne sais pas pour la fin, s’il faut la réinterpréter comme vous dites, parce qu’on ne voit dans le camion qui passe près du héros que la femme du début qui voulait sauver son môme, aucun fou de Dieu. Par contre la scène que vous décrivez, le meurtre de la possédée, c’est vrai qu’elle est non seulement artificielle mais carrément déplaisante. Mais à côté, « 30 jours de nuit », c’est la facilité de dépêcher des vampires déguisés en groupe de hard dans un petit village, et il n’y a plus qu’à les balayer. Quelques moments de sauvagerie, pas plus.
Un ami, à qui j'ai envoyé un lien vers votre texte, vient de m'écrire ça :
« Le critique de "Mist", il avait mangé un steack avarié. Mais avec un bon sundae, "30 jours de nuits" ça passe tout seul ! »
C'est étonnant comme autour de moi, ils sont nombreux à ne pas comprendre mon grand amour pour 30 jours de nuit. Bon, j'essaierai d'expliquer davantage dans un prochain post, j'ai prévu de le revoir... (C.Z. a déjà dit bcp de choses justes sur le film, il me semble)
Pour The Mist, je ne suis sûr de rien, j'étais vraiment malade, ma migraine m'a poursuivi toute la journée...
Zohiloff a parlé d'"idées visuelles", dit que c'était "La France" de Bozon réussi et même carrément du Murnau (le plan du bateau échoué), ça ne mange pas de pain, ça n'explique rien, mais si ça lui fait plaisir...
Bon, oui, je veux bien essayer de comprendre pourquoi vous l'avez aimé.
Entièrement d'accord. Zohiloff n'explique rien du tout.
"30 jours de nuit" et Murnau. On croit rêver.
Tiens je vais écrire un texte et dire que "L'Orphelina" c'est du Browning. Yeah.
@ greg : Il lui est arrivé d'être plus pertinent, c'est tout. Là, il n'a pas dit grand-chose, il a balancé des noms effectivement. Il appelle ça "s'interroger", il répond qu'il n'a pas à penser à notre place, mais moi je ne lui demande rien, je répondais à GM qui en parlait.
@ Z. : Merde alors, vous êtes en train de donner raison à votre Louis : vulgaire délateur - comment dites-vous? - "sans oeuvre de la blogosphère" (vos petits sous-entendus sur des trucs sur moi que vous êtes seul à savoir et dont vous vous servez comme l'étoile jaune...)
Bon, "sans jamais écrire une ligne intelligente", ah? Alors s'il vous plaît, effacez la cinquantaine, voire la centaine, de mails ou d'extraits de mails de moi que vous avez publiés sur Kuhe, et de mon côté j'effacerai les milliers de mails que vous m'avez envoyés ces trois dernières années, ainsi que la vingtaine de commentaires souvent très courtois et bienveillants que vous avez laissés sur "Notre musique", voulez-vous? Et si vous ne voulez pas, ce sera le goulag.
La différence entre vous et moi, Zohiloff ? Ma « hargne » (si vous voulez) s’adresse directement aux gens, je ne la réserve pas pour mon journal intime public. C’est l’intérêt des commentaires autorisés sur les blogs : recevoir l’avis des gens qui ne pensent pas la même chose que vous ou moi, et qui ne sont pas toujours forcément des neuneus. Or il se trouve que, pas tout le temps mais souvent, mes piques débouchent sur des dialogues, parce que ceux à qui je m'adresse sont généralement des gens que j'aime bien, sans ça je les ignorerais. Vous, vous tirez vos missiles de chez vous et sur tout le monde, c’est une autre méthode, pas plus honnête ni courageuse.
Toujours de Z. : "on ne peut pas non plus traiter un type de crétin juste parce qu'il aime Eastwood et que celui-ci serait fasciste, et CE SANS RIEN EXPLIQUER DE PLUS, genre "faut vraiment être un crétin pour aimer ce fasciste d'Eastwood""
(et désolé pour l'invasion, GM, mais ce genre de mauvaise foi mérite toujours une petite remise au point)
Rien expliqué? "De la haine des pauvres qui suinte de "Million Dollar Baby" à la glorification de la seule hiérarchie militaire dans son récent film japonais (je défie quiconque de voir autre chose dans ce film), en passant par tous ces autres films où ce crétin s'amuse à se donner le beau rôle par tous les moyens publicitaires possibles, Eastwood est bel et bien la crapule fasciste dont je vous parlais. J'ai mis quelques années à peser ce mot et à m'engager à l'employer, vous voyez que le "sens des mots" n'est pour moi pas un vain mot... " là :
http://blogs.lesinrocks.com/s-kaganski/index.php?2007/10/21/31-amis-americains
ou encore : "le saccage des forêts californiennes et l’adhésion au Parti républicain, mais je veux bien admettre que c’est pas ça qui fait le mauvais cinéaste, sauf que c’est venu couronner une œuvre entière placée sous le sceau de l’autopublicité, avec comme point d’orgue « Million Dollar Baby », cette merde absolue qui a enfumé tout le monde avec ses ombres, son extrême violence gratuite et sa success story dont le seul but était, une fois la fille jetée par-dessus bord, de faire là encore d’Eastwood une grande âme, un héros de l’ombre, un cœur brisé, etc. Je ne parlerai pas de la famille de la fille, tu vas me dire que c’est des potins quand ils débarquent, gras et méchants, fimés comme des porcs, pour lui tirer son fric ?",
ou "Eastwood ça n’est même pas du Riefenstahl, c’est fasciste en plus d’être nul, c’est de la vieille soupe auteuriste pour gogos cinéphiles, qui adorent voir ce gros malin fabriquer son petit personnage mythique de film en film, alors que c’est évident depuis « Honkytonk Man » qu’il n’en a rien à foutre du reste, qu’il n’y a que lui qui compte. Il se prend pour Dieu, il s’accuse pour mieux se pardonner (« Million Dollar Baby »), il se montre toujours comme un type fragile mais génial, et les cinéphiles de tous les pays tombent dans le panneau. Triste époque où on ne loue que des hommes forts, des manipulateurs, des illusionnistes."
et :
"Si Eastwood est un WASP, ses films vont plus loin ; ils ne se contentent pas de verser dans le mépris général (les "faibles" dont parle garçon, qui sont parfois les personnages principaux, sont systématiquement caricaturés et rétrécis), ils promeuvent, de manière vicelarde, détournée, l'habituel héros charismatique et tout-puissant. Voir à ce sujet la fin de "Impitoyable". Certes, le héros va défendre des prostituées, mais considérez bien comment il représente ses ennemis, comment il les fait grogner, comment il en fait des bêtes, pour mieux se grandir quand il les extermine... Les moyens cinématographiques qu'il emploie sont la plupart du temps veules et mesquins. Quand je parle de "brute fasciste" à propos d'Eastwood, je veux dire que ses films ne se contentent pas de refléter la personnalité ambigue de leur auteur, mais qu'ils font du mal, ils déforment la réalité pour faire passer le plus vieux et le plus pourri des messages : le héros est le héros." là :
http://blogs.lesinrocks.com/s-kaganski/index.php?2007/10/23/32-lot-de-pologne#co
Bon, ça m'amuse assez de contredire vos mensonges et de répondre à vos insultes par quelques faits précis, Zohi, mais ça prend de la place, j'arrête là. Vous connaissez mon mail, alors revenez me dire que je n'ai pas le droit de donner des ordres aux gens, ça sera drôle.
"disons j'ai du mal à imaginer qu'on puisse insulter quelqu'un juste pour ses goûts, c'est ça qui me choque, (le type n'était en rien journaliste),"
Je m'adressais à Kaganski, au départ, Zohi, puis le "type" en question m'a insulté et j'ai répliqué. Autre chose?
Ah oui, Murnau, mais oui mon Zohi, vous avez raison, on y pense à Murnau, le bateau, le messager, oui, et alors?.. En quoi ça fait de "30 jours de nuit" un film "magnifique" etc.? C'était ça la question, c'est ça queje disais. Pas que la référence à Murnau était con en soi, mais que c'était pas grand-chose.
Autre chose?
Pour une invasion, c'est une invasion, GM. Encore désolé.
Ne t'excuse pas, GM croit au droit de parole.
Je suis d'accord avec tout ce que tu avances.
On peut penser à Murnau, et encore il faut se forcer, mais se servir de ce grand (le mot est faible) cinéaste pour défendre un film comma ça c'est ce qui me semble être un faux prétexte.
En ce qui concerne Eastwood, je ne préfère pas me lancer car ce ne sera plus une invasion après, mais quelque chose de bien pire.
Oui, bon, pourquoi pas ne pas citer Murnau, si c'est son journal intime et si ça l'aide à réfléchir, mais c'est pas une pensée en soi de citer Murnau, comme il a l'air de le croire, c'est tout.
Je dois dire que j'en fais une affaire personnelle : mon Zohi s'amuse à prétendre que je n'argumente jamais, alors quand je peux l'attraper en train de balancer des références comme si c'étaient des pensées, je le dis. Comme ça, ça rééquilibre, hein mon Zohi?
Parce que ton torrent de mauvaise foi, mon Zohi, c'est assez drôle, ça fait justicier solitaire, ça fait presque Eastwood, mais c'est aussi très minable et même assez neu-neu. Surtout quand on sait que, après trois ans de correspondance, d'un jour à l'autre, tu as tourné casaque et t'es mis à me traiter, moi ton "ami", de "connard". C'est dire la confiance qu'on peut avoir en toi.
Et pourquoi m'avoir haï, soudain? Parce que j'aurais "sous-entendu" dans un mail que tu étais sarkozyste, voire raciste. Merveilleux. Et j'aurais perdu tout ce temps à discuter avec toi alors qu'au fond je pensais que tu étais un affreux sarkozyste raciste fasciste?
Voyons, mon Zohi, ça ne tient pas la route. D'ailleurs tu le sais très bien. Je te laisse te l’avouer à toi-même dans ton coin, après une branlette et un dodo.
Pour le reste, tu as le droit, tout à coup, comme par miracle, de me trouver très con, si ça te fait plaisir. Quand je repense aux mails qu'on s'échangeait il n'y a pas deux mois, ça me fait sourire, un peu jaune, voilà tout.
(Tiens, mets tout ça dans ton "bureau des pleurs". Mais non tu ne le feras évidemment pas, il ne te faut que du gros, pas du détail, surtout pas du détail qui compliquerait tes petits procès en sorcellerie.)
Si vous me trouvez amer, vous n'avez pas complètement tort.
"il ne se pose pas la question que lui pourrait les écrire, comme tout chef de bureau qu'il lest dans l'âme"
Il ne se pose pas la question, Zohiloff, il ne se dit pas que depuis le début je ne fais que répondre à ses attaques et à ses bassesses? Il ne remarque pas que je ne lui ai jamais reproché quoi que ce soit dans notre correspondance privée, sauf au bout de trois ans de s'être tapé une parano sur mon compte et de s'être mis à m'insulter? Il se pose des questions, Zohiloff, où c'est juste un robot tueur?
"il y aurait pour lui obligation lorsque l'on tient un blog, de lui rendre chaque soir un compte-rendu précis, argumenté"
Je ne vous ai jamais demandé de m'écrire "chaque soir" pour me dire que vous avez aimé tel ou tel film, Zohiloff, pendant trois ans... Je vous ai souvent demandé conseil, et une ligne me suffisait, et je n'en demandais pas plus, et parfois oui je vous disais "ah moi je n'ai pas aimé" et j'argumentais un peu, et parfois vous publiiez mes arguments, aujourd'hui inexistants selon vous.
"d'aimer les mêmes films que lui-même"
A part quelques conversations tendues sur quelques films précis sur lesquels nous n'étions pas d'accord, quand vous ai-je méprisé pour avoir aimé je ne sais quel film que j'ai trouvé, moi, merdique? Quant à "30 jours de nuit", si je n'en parle pas c'est parce que, comme vous dites, "je ne suis pas payé pour", vous devriez comprendre ça...
"cette idée d'attraper les gens, de ne faire que ça, de passer son temps à ça"
Pauvre chou, vous vous sentez tant que ça harcelé?
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