mercredi 12 mars 2008

Y'a de la buse.

* Moins d'oiseaux cette fois, l'effarouchement de la veille a porté ses fruits. Précision pour ceux qui grimacent quand j'écris "faucon" alors qu'il s'agit de buses de Harris : évidemment vous avez raison, je ne vois pas pourquoi je vulgarise bêtement. Bref, pas de pyrotechnie aujourd'hui, mais deux buses (Bonnie & Clyde, sic) au lieu d'une hier. Du coup, ballet moins impressionnant dans le ciel, mais en contrepartie la possibilité d'observer plus "techniquement" l'intervention. Regret immédiat de n'avoir pas eu de repérages possibles. On a vraiment filmé au pifomètre hier, sans trop savoir ce qu'il allait en être. Peut-être qu'il faut considérer tout ce qu'on a filmé cette année comme une maquette, un repérage préalable à un vrai film l'an prochain? Encore faut-il que les étourneaux reviennent : l'effarouchement a un véritable impact d'année en année. Cette fois-ci, ce n'est pas pour le trop grand nombre mais pour éviter la sédentarisation que les fauconniers ont été appelés à la rescousse, bien plus tardivement que les années précédentes... C'était peut-être la dernière chance d'assister à ce phénomène dans de bonnes conditions et on l'a peut-être gâchée en filmant sans trop savoir et avec le mauvais matériel. Une chose est sûre : le dérushage va être long et douloureux et le montage compliqué...

* Pour mieux comprendre de quoi je parle, c'est par ici.

* There Will Be Blood... mouais, vite fait comme dirait l'autre, ennui poli. J'en reparlerai peut-être et si je le fais, ce sera sûrement pour chanter les louanges comparatives du trop souvent malmené Atonement.

[edit] Je lis ce matin ce qu'en écrit C.Z., je vous invite à lire, il a beaucoup plus aimé que moi, et les prélèvements de séquences qu'il fait sont effectivement bienvenus (le plan des choux m'avait marqué aussi). J'ajouterai la séquence de la baignade, dont j'aime beaucoup la frontalité. Je crois qu'en effet, le film est comme d'une part un peu trop fier de son sampling, mais surtout que sa mise en scène est régulièrement étouffée par sa technique de scénario, que régulièrement elle s'oublie à cause d'elle, de sa nécessité de faire arriver des choses toutes les dix minutes, comme il l'écrit ; même dans ses premières séquences muettes, qui sont assez impressionnantes, rugueuses, on a déjà ce doublé de la chute, cette nécessité scénaristique de l'accident, que l'action soit toujours accidentelle, et que chaque accident soit aussi sémantique, que chaque accident soit une conséquence et ait un corollaire. Ce qui témoigne certes d'un soin appliqué d'écriture, mais aussi à la longue d'un systématisme, qui fait que n'importe plus à force que l'accident d'avant et celui d'après, si bien qu'on en oublierait presque celui qui survenait précédemment, puisqu'il n'est plus utile dans l'immédiat. Il n'y a que la surdité qui persiste, parce qu'elle a valeur de symbole général de l'incommunicabilité père-fils, mais pour autant je la trouve un peu gadget, un peu trop "rouage" de la mécanique narrative - je ne sais pas si je me fais bien comprendre. Disons que c'est un peu comme la piste de bowling, elle est là il faudra s'en servir, se servir de la rigole, des boules, des quilles...

* Bon, au final, pas un mot sur Atonement. Tant mieux?

* Un fan de Freaks & Geeks a ouvert ceci.

* Je revoyais Les Fils de l'homme récemment, eh bien on y vient (Zizek, dans les bonus du DVD, identifie clairement les migrants du film aux réfugiés climatiques présents et à venir).

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